INVITÉ RTL - Démission du proviseur du lycée Maurice Ravel : "L'islamisme terrorise la République", fustige Richard Malka

Le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel a quitté ses fonctions pour "raisons de sécurité" après avoir été menacé de mort sur les réseaux sociaux à la suite d'une altercation fin février avec une élève scolarisée en BTS pour qu'elle enlève son voile. "Une défaite de plus", pour Me Richard Malka, invité à réagir sur l'antenne de RTL ce lundi 1er avril. "On est au-delà de l'école. Aujourd'hui, l'islamisme terrorise la République, et je préfèrerais que ce soit la République qui terrorise l'islamisme".

"Ce qui me stupéfait", poursuit l'avocat, "c'est qu'après des proviseurs obligés de démissionner, des professeurs assassinés, les contestations de minutes de silence, nous ne sommes toujours pas en ordre de bataille contre ce péril qui est un péril systémique". Richard Malka évoque "une guerre depuis des siècles et des siècles pour notre liberté face à la religion, pour notre égalité, notre émancipation". Pour lui, "c'est une guerre humaniste qu'il faut mener".

Richard Malka estime que dans l'affaire du lycée Maurice Ravel, "il y a beaucoup de communication et un message d'impuissance politique. Ça vaut 100 meetings d'Éric Zemmour ce qu'a fait cette jeune fille, c'est son meilleur agent électoral".

Plus on recule, plus on est dans le déni de la réalité, plus on prépare les conflits de demain

Richard Malka

Quelles solutions propose l'avocat pour lutter contre ce qu'il nomme "l'entrisme" de l'islamisme à l'école ? "Il faut un changement radical de paradigme, il faut faire des vagues, être intraitable et inflexible à l'égard de toute atteinte aux valeurs de la République dans l'enseignement public que ce soit de la part des élèves ou des parents d'élèves", demandant des "sanctions extrêmement dures". Richard Malka demande également à ce qu'on ne nomme plus "un président d'université, un recteur d'académie, qui n'ait pas pour mission première de promouvoir la raison et l'universalisme". Enfin, il souhaite que "la dangerosité du fait religieux quand ce fait religieux veut investir la sphère publique" soit enseignée. "Plus on recule, plus on est dans le déni de la réalité, plus on prépare les conflits de demain. La seule manière d'éviter les conflits c'est d'être ferme", assure-t-il.

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