L'incendie dans un immeuble qui accueillait des saisonniers à Courchevel (Savoie) a fait deux morts et 25 blessés, dimanche 20 janvier. Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes du drame. La CGT a décidé de se porter partie civile dans cette affaire "pour savoir si la Commission de sécurité a bien fait son travail et si l'immeuble était bien aux normes", indique Antoine Fatiga responsable CGT des saisonniers des Alpes.
"Car cet immeuble appartient à un groupe très puissant à Courchevel et il nous semble important que la justice fasse son travail pour connaître toutes les responsabilités", explique-t-il. Le bâtiment avait été construit dans les années 1970, mais un permis de construire avait été déposé en décembre dernier afin de réhabiliter l'immeuble.
Ce drame a permis de mettre en lumière les conditions de vie parfois déplorables des saisonniers. "Nous voulons aussi savoir si cet immeuble correspondait en terme de surface à ce que prévoit le code du travail". Et de préciser que l'"on peut loger un saisonnier, comme tout salarié, dans 6 m² et 18 m³". Antoine Fatiga précise également que certaines stations ne se gênent pas pour loger plusieurs saisonniers dans une même chambre.
On passe de 5.000 salariés en temps normal, à 45.000 l'hiver
Antoine Fatiga, responsable CGT des saisonniers des Alpes
Il estime que les difficultés rencontrées par les saisonniers sont "une catastrophe pour le tourisme en général", car "cette année comme l'année dernière, les stations ont eu du mal à recruter des saisonniers sur la problématique du manque de logement". Pour répondre à ce manque de main d'œuvre, les stations font appel à des travailleurs étrangers, venus de l'Europe de l'Est, des Comores ou encore de la Côte d'Ivoire. Des saisonniers surexploités et "corvéables à merci", dénonce Antoine Fatiga.
Pour que les saisonniers connaissent des conditions de logement dignes, la CGT demande notamment à ce que le Code du travail soit revu pour que la surface minimum passe de 9 à 14 m² et que des contrôles aient lieu plus fréquemment, contrairement à ce qui se fait à l'heure actuelle.
"Il faut bien voir que pour la Savoie par exemple, vous passez d'une situation où de manière générale on compte entre 5.000 et 6.000 salariés à une situation l'hiver où il y a 45.000 salariés. Le nombre d'inspecteurs du travail, lui, ne bouge absolument pas, le nombre de contrôleurs non plus", déplore Antoine Fatiga, qui réclame également des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas la législation.
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