"Ils pénètrent dans ma voiture" : à Seyne-sur-Mer dans le Var, la mairie lance une campagne massive pour éliminer les rats

Dans le Var, une vaste campagne a été lancée pour éliminer les rats dans un quartier de la Seyne-sur-Mer. Il y a deux ans, le centre-ville avait déjà été touché par une infestation. Cette fois, c'est dans la cité Berthe que la mairie a décidé d'agir.

La situation est édifiante. Claude, un habitant, place chaque soir un appât sous sa voiture pour lutter contre les rats qu'il aperçoit à la tombée de la nuit. "Ils pénètrent dans ma voiture. Récemment, je n'avais plus de lumière à ma plaque arrière. Ils ont rongé le fil du pare-chocs. Et dans le moteur, après un nettoyage, c'était plein de crottes de rats et des morceaux d'os", raconte-t-il.

La mairie prend le problème très au sérieux. Le budget alloué à la dératisation a doublé en un an, atteignant plus de 40.000 euros. Des campagnes de sensibilisation seront également lancées dans les jours à venir.

L'incivilité des habitants

Laurent, responsable de la société de dératisation, combat cette invasion. Il dénonce l'incivilité des habitants autour des logettes, ces espaces clos où sont entreposés les containers collectifs, devenus de véritables garde-mangers.

"Depuis le Covid, les gens ne veulent plus toucher les containers, les couvercles. Donc, s'ils sont fermés, ils déposent les sacs à côté. Cela favorise la prolifération des rats avec l'apparition de terriers autour des logettes. Ici, par exemple, il y a une dizaine de terriers. En tout, sur un site comme celui-ci, il y a probablement une centaine de rats", explique-t-il.

Le traitement consiste à placer des graines empoisonnées à l'entrée des terriers, un procédé foudroyant. Sachant qu'un couple de rats à maturité sexuelle peut engendrer 900 à 1.000 petits par an, on comprend que la lutte contre leur prolifération représente un véritable défi pour les communes.