Les femmes n'ont pas fini de parler. Après une libération de la parole en 2017 concernant le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes impulsée par l'affaire Harvey Weinstein à Hollywood, 2018 promet de continuer dans le même sens. Et ce, dès son premier jour.
Lundi 1er janvier, un collectif de plus de 300 femmes issues des métiers du cinéma (actrices femmes scénaristes, metteuses en scène) ont lancé un projet intitulé "Time's Up" ("C'est fini"). Un projet qui disposera notamment d'un fond destiné à financer un soutien légal pour les femmes et hommes victimes de harcèlement sexuel au travail, et pas seulement dans le monde du cinéma mais dans tous les métiers aux États-Unis.
Parmi ces 300 femmes, des célébrités : les actrices Cate Blanchett, Ashley Judd, Natalie Portman et Meryl Streep, la présidente de Universal Pictures Donna Langley, mais aussi l'écrivaine féministe Gloria Steinem, l'avocate et ex-chef de cabinet de Michelle Obama Tina Tchen et la co-présidente de la Fondation Nike Maria Eitel.
L'organisation a déjà recueilli plus de 13 des 15 millions de dollars qu'elle s'était fixée comme but pour ce fonds. Le projet vise principalement ceux dont les emplois mal payés ne leur permettent pas de se défendre - travailleurs de l'agriculture, domestiques, concierges, ouvriers et serveuses. "Souvent, le harcèlement persiste parce que les harceleurs ne payent jamais les conséquences de leurs actes", explique le groupe dans la "lettre de solidarité" sur son site.
Cette lettre, qui commence par "Chères sœurs" et se termine par "solidairement" appelle à ce qu'il y ait plus de femmes en position de pouvoir, ainsi qu'à des salaires et opportunités pour les femmes égales à ceux des hommes, et demande aux médias de mettre en lumière les abus ayant lieu "dans des domaines professionnels moins glamour et moins valorisés" que le cinéma. "Nous nous engageons également à continuer à pousser pour de réels changements dans notre propre domaine, afin de faire de l'industrie du show-business un endroit sûr et équitable pour tous", ajoute la lettre.
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