Gulli : la chaîne lance une campagne contre le harcèlement scolaire, portée par des enfants

Ce mercredi, la chaîne Gulli dévoile une nouvelle campagne de lutte contre le harcèlement scolaire, un projet unique réalisé avec l'implication d'enfants de Seine-et-Marne. Ils ont été intégralement responsables de l'écriture des scénarios, du développement visuel et graphique, ainsi que de l'interprétation des personnages qu'ils ont créés. Pour accompagner cette initiative, des cours d'empathie ont été instaurés comme moyen de prévention contre le harcèlement. Mais en quoi consistent ces cours ?

Depuis la rentrée, les cours d'empathie ont été étendus à tous les élèves, de la maternelle au CM2, après une phase expérimentale dans près de 1.000 écoles dès janvier. Ces cours ont été généralisés à l'école primaire à compter de la rentrée scolaire de septembre 2024. C'est Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation, qui avait annoncé en décembre dernier la généralisation de ces leçons, inspirées des pratiques scandinaves.

Les cours d'empathie se déclinent sous différentes formes : jeux de rôle, mises en situation, ou encore cercles de discussion. Leur objectif principal est de développer les compétences psychosociales des enfants dès leur plus jeune âge, et ainsi prévenir des situations de harcèlement.

"J'ai des amis qui peuvent m'écouter" : les élèves témoignent

Dans une école du Val-d'Oise, le cours d'empathie prend la forme d'un cercle de parole. Un élève lit une carte, partage son expérience personnelle, puis passe le bâton de parole à un camarade. Chaque enfant s'exprime autour d'un thème commun. Par exemple, sur le sujet "la meilleure surprise de ma vie", certains racontent : "Quand j'étais petit, on n'était pas censés partir en voyage, mais finalement, nous sommes allés dans plein d'endroits différents", ou encore : "pour moi, c'était quand ma mère est tombée enceinte".

Les élèves témoignent de leur ressenti après avoir participé à leur premier cercle de parole : "J'étais un peu stressée, mais maintenant, ça va mieux", confie l'une d'elles. Un autre ajoute : "Je me sens plus en confiance, car je sais que j'ai des amis qui m'écoutent".

Charlotte, l'institutrice de la classe, observe également les effets positifs de ces cours. "Je prends l'exemple du sport : les élèves ont spontanément veillé à ce que tout le monde participe. Lors d'un jeu d'équipe, certains se sont arrêtés pour donner la balle à ceux qui n'avaient pas encore eu l'occasion de jouer, en disant : 'Elle n'a pas encore eu la balle, ce n'est pas juste'", explique-t-elle au micro de RTL.