Faut-il craindre une pénurie d'essence ?
INVITÉ RTL - Selon Fabrice Michaud, délégué CGT des chauffeurs de camion-citerne, 60% des stations en région parisienne sont proches de la rupture de stock.

Les conducteurs de matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques...) sont en grève depuis vendredi dernier. Le mouvement touche certains sites de Loire-Atlantique, de La Rochelle et plus particulièrement d'Île-de-France. Les chauffeurs réclament une amélioration de leurs conditions de travail et un treizième mois, selon la CGT qui promet "un élargissement du mouvement" lundi 29 mai en province. Ils réclament l'ouverture de négociations. "Les raisons de cette colère, c'est la reconnaissance des compétences et des qualifications du métier de conducteur de matières dangereuses, qui est également associée avec les opérations d'opérateurs de chargement et de déchargement", explique Fabrice Michaud, délégué CGT des chauffeurs de camion-citerne.
Ce lundi encore, les chauffeurs organisent des opérations de filtrage sur l'ensemble des dépôts. "Je ne vous cache pas qu'il y a certains dépôts qui ont été bloqués vendredi et samedi, dont ceux de Donges (Loire-Atlantique) et de Grandpuits (Seine-et-Marne). Mais la priorité c'est de convaincre les conducteurs de rejoindre le mouvement, c'est pour ça que l'on fait des opérations de filtrage sur la plupart des dépôts, notamment en Île-de-France. À partir du moment où on filtre, il y a un ralentissement significatif des citernes", précise Fabrice Michaud.
Désormais, les grévistes veulent durcir le mouvement, "parce que le patronat méprise les salariés", juge le syndicaliste qui rappelle qu'une réunion de négociation a eu lieu le 10 mai, mais que depuis, ils n'ont eu aucun écho sur les positions de la CGT.
Si le mouvement dure, une pénurie de carburant peut être envisagée. "On peut l'imaginer puisqu'il semblerait que sur la région parisienne, 60% des stations soient en rupture de stock proche ou immédiat".