"Des centaines d'agriculteurs européens, sur des systèmes de productions différents, ont banni les herbicides de synthèse : et ils vivent de leur métier". François Veillerette, le porte-parole de l'association de défense de l'environnement, Générations Futures, veut tordre le cou aux arguments de certains producteurs, arguant qu'une interdiction des pesticides les pousserait à mettre la clef sous la porte.
Mais cela nécessite de repenser le mode de fonctionnement. "C'est possible, avec une combinaison de techniques agronomiques", souligne le porte-parole de Générations Futures. Les agriculteurs, qui dépendent de pesticides comme le glyphosate depuis une trentaine d'années, doivent tout changer. Loin d'être aisé. "C'est simple d'utilisation, relativement efficace et pas cher, convient François Veillerette. Mais il faut changer les habitudes en aidant les agriculteurs dans la transition."
Des aides
notamment pour investir dans le matériel mécanique qui remplacerait l'épandage. Malgré le blocage de syndicats, comme la FNSEA, François
Veillerette veut voir dans le règlement européen sur la mise sur le marché des
pesticides une base légale à l'interdiction du glyphosate. Une loi qui ne va
pas toujours dans le sens de la restriction de l'utilisation de ces produits.
Malgré la disparition progressive des insectes volants, deux pesticides tueurs
d'abeilles ont été autorisés en France cette année. "C'est
incompréhensible", dénonce François Veillerette.
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