"Nous en savons assez pour dire qu'il faut sortir du glyphosate". Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche à paraître ce 15 octobre, Nicolas Hulot se montre particulièrement virulent à l'égard de cet herbicide classé cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer. S'il fait part de sa volonté de l'interdire, le ministre de la Transition écologique se garde toutefois de donner des échéances précises.
"Si je ne prenais en compte que la situation immédiate des agriculteurs, je ne ferais rien car parfois ils ne peuvent pas se passer de ce produit. Si je m'inscris sur une échelle de temps plus longue et si je considère la santé des citoyens, la sagesse voudrait que je l'interdise tout de suite. C'est un équilibre à trouver", indique en effet le membre du gouvernement d'Édouard Philippe.
Interrogé sur une possible interdiction avant la fin du quinquennat, Nicolas Hulot assure qu'il "ne sera jamais faible vis-à-vis d'entreprises qui tentent de mettre en coupe réglée les ressources de la planète et qui se sont rarement distinguées par leur altruisme". Et d'assurer qu'il va demander, de concert avec la ministre de la Santé Agnès Buzyn, "des évaluations indépendantes pour que nos décisions soient incontestables". L'objectif : interdire l'herbicide "le plus vite possible en développant des solutions de substitution".
J'ai la tête sous l'eau
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique
Dans cet entretien, le ministre revient également sur les rumeurs de démission qui ont circulé ces derniers jours, qu'il qualifie de "légende urbaine". "Quand on annonce mon départ, je suis toujours le dernier informé ; en général, c'est ma femme qui me l'apprend par SMS... Il n'y a aucune réalité dans ce scénario. Peut-être que je ne m'exprime pas assez. Mais sans mauvais jeu de mots, j'ai la tête sous l'eau", ironise-t-il.
"Je ne suis pas dans la théâtralisation du rapport de forces. Je me donne un laps de temps pour mesurer si je peux répondre aux attentes de ceux qui partagent mes espoirs et mes craintes", poursuit le ministre. Et d'ajouter : "Depuis cinq mois, rien ne me rend inquiet - mais rien ne m'assure non plus que je vais gagner sur tout ce à quoi je crois. En tout cas, je n'ai aucun doute sur la volonté d'Emmanuel Macron de me donner les moyens d'agir."
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