Les "gilets jaunes" réinvestissent la rue, ce samedi 23 février, pour leur acte 15, espérant endiguer le déclin de leur mobilisation depuis un mois, avec de nouveaux rassemblements à Paris et en province.
Quelque 3.800 personnes ont annoncé vendredi après-midi leur intention de participer à ces rassemblements, et plus de 18.000 se sont déclarées "intéressées", des chiffres qui ne présument pas de l'affluence dans la rue.
Depuis quatre week-ends consécutifs, l'affluence décroît selon le ministère de l'Intérieur, dont les chiffres sont régulièrement contestés par les manifestants. L'acte 14 avait rassemblé 41.000 personnes, dont 5.000 dans la capitale, selon le ministère de l'Intérieur, des statistiques en baisse pour le quatrième week-end consécutif, loin des 282.000 recensées le 17 novembre, jour de lancement de cette contestation sociale inédite. Mais les chiffres sont régulièrement contestés par les manifestants.
À Paris, cinq manifestations ont été déclarées, dont trois sous forme de rassemblements, a indiqué par communiqué la préfecture de police.
Deux défilés, baptisés sur Facebook "Tsunami jaune" et "Tous aux Champs Elysées, on ne lâche rien", partiront à 12h et 13h de l'Arc de Triomphe et se disperseront à partir de 17h place du Trocadéro. Cette "marche dans les beaux quartiers" doit notamment descendre les Champs-Élysées, traverser le quartier de l'Opéra, contourner le musée du Louvre et faire une pause devant le siège du Medef avant de rallier l'esplanade du Trocadéro.
À Chambord, un appel à pique-niquer devant le célèbre château, où Emmanuel Macron avait fêté ses 40 ans fin 2017, a été lancé. Les organisateurs espèrent "au moins 2.500 personnes". Priscillia Ludosky, figure du mouvement, se joindra à ce pique-nique.
Eric Drouet, l'une des figures du mouvement, a annoncé mercredi sur Youtube sa présence samedi à Paris, affirmant recevoir "beaucoup d'invitations" pour "aller dans d'autres villes sur certains actes, comme à Toulouse". "On ne lâche rien", a ajouté le chauffeur routier. Sur Facebook, Maxime Nicolle a indiqué qu'il participerait au rassemblement à Rennes.
"Si certains pensent que les policiers seront épuisés et qu'on les aura à l'usure, ils se trompent. Les policiers seront présents et feront leur métier", a assuré vendredi Christophe Castaner, lors d'un déplacement à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
À Bordeaux, place forte des "gilets jaunes" et théâtre chaque samedi de heurts violents, les syndicats de police ont alerté les autorités nationales sur la situation "critique" et la "lassitude morale et physique" des policiers, réclamant des moyens de lutte plus efficaces contre "la guérilla urbaine".
D'autres rassemblements sont prévus en province, notamment à Clermont-Ferrand, où 3.000 personnes doivent converger depuis toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. Des barrages de police et gendarmerie, dont la mobilisation a été "renforcée", seront installés en amont pour prévenir "la venue des éventuels casseurs et saisir les objets pouvant servir d'armes par destination", indique sur son site internet la préfecture du Puy-de-Dôme.
La ville entière s'est barricadée : commerces, parcs et bâtiments publics seront fermés dans l'après-midi, tandis que les concerts et les spectacles ont été annulés. Tout ce qui peut servir de projectiles a été retiré (horodateurs, poubelles, bancs publics, etc.) pour un coût total estimé à 300.000 euros.
D'autres rassemblements ont été annoncés sur Facebook dans d'autres métropoles régionales : Bordeaux, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse, etc.
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