Forte hausse des viols et des violences intra-familiales en 2020
En 2020, les viols auraient augmenté de +11%, les violences intra-familiales de +9% selon le premier bilan annuel de la délinquance publié par le ministère de l'Intérieur jeudi 28 janvier.

En 2020, les viols auraient augmenté de +11%, les violences intra-familiales de +9% selon le premier bilan annuel de la délinquance publié par le ministère de l'Intérieur jeudi 28 janvier. Selon l'analyse de la délinquance 2020 du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), ces augmentations contrastent avec une baisse de la plupart des autres indicateurs de la délinquance en cette année de pandémie.
"Les indicateurs qui enregistraient une forte hausse en 2019 augmentent de nouveau en 2020, dans le contexte de la crise sanitaire, mais de manière plus modérée", explique le ministère de l'Intérieur en citant notamment les violences sexuelles enregistrées, dont les viols.
Les escroqueries sont aussi en hausse ainsi que les coups et blessures volontaires (CBV) sur personnes de 15 ans ou plus. Cette hausse du nombre de victimes de CBV enregistrées "résulte d'une forte augmentation" du nombre de victimes dans le cadre intra-familial (+9%), alors que le nombre des autres victimes de CBV est en nette diminution en 2020 (-7 %). La part des victimes de violences intra-familiales y "dépasse désormais les 50 %", contre 44 % en 2018.
Les crimes et délits en baisse, les coups et blessures volontaires en hausse
De plus, les deux confinements de mars et d'octobre marquent une "très forte chute" des indicateurs des crimes et délits par rapport aux mêmes périodes de l'année 2019, explique le ministère de l'Intérieur. Pendant ces deux confinements, la baisse a été fulgurante pour les vols sans violence contre les personnes (-58%) et les cambriolages de logements (-57%), mais "moins prononcée pour les violences sexuelles" (-26 %), les escroqueries et abus de confiance (-22 %)".
"La baisse est également de moindre ampleur pour les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus (-19 %)" durant ces périodes, et parmi ces victimes, le nombre de celles enregistrées dans le cadre intra-familial "enregistre une baisse encore plus légère (-4 %)".
À part pour les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus, ces tendances nationales se retrouvent sur la quasi-totalité des régions et départements, confie le ministère.