Au stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne, où quatre matches de l’Euro 2016 se joueront, le test est programmé le matin du lundi 4 avril. La police, la gendarmerie, tous les services de secours, les responsables des transports urbains y participeront. Une simulation d'attaque nucléaire, biologique ou chimique : le scénario précis sera dévoilé au dernier moment.
"Il y a tout un scénario qui va être écrit et qui sera déroulé avec des acteurs. Mais le stade ne sera pas plein, car on ne peut pas se le permettre, ce serait quelque chose de trop lourd (...) C'est un petit peu comme une assurance que l'on prend en disant qu'on n'aura jamais à s'en servir. On espère qu'on n'aura pas à mettre en application ces exercices dans la vraie vie", confie Claude Liogier, l'adjoint au maire de Saint-Étienne en charge de la sécurité.
Mardi 8 mars à Nice, la préfecture a simulé une attaque chimique avec un drone qui a survolé le stade. Des "douches de décontamination" ont été déployées. Il a quand même des limites à la simulation. "Les collégiens qui avaient été conviés à jouer les figurants dans le stade n'ont pas été décontaminés pour de vrai", nous a précisé Julien Fautrat, le correspondant de RTL à Nice, qui avait été averti de l'exercice. La préfecture des Alpes-Maritimes craignait que la concentration des secours autour du stade ne provoque un vent de panique parmi les riverains et les médias.
Dix villes vont accueillir les matchs de l'Euro. Il y aura des simulations partout. Selon les sites, les scénarios vont varier. À Bordeaux, il s'agira plutôt de gérer des supporters "nerveux". Un scénario d'après match. Jeudi 10 mars à 23h30, la police va simuler des arrestations dans des trains de la gare Saint-Jean, des bus et dans les rues.
Selon les sites, les scénarios vont varier
Rémi Sulmont
Une semaine plus tard, le 17 mars, les entraînements auront lieu, non pas dans une ville de l'Euro, mais dans l'école de police de Nîmes. Risque terroriste à nouveau avec une attaque chimique ou biologique : 1.300 personnes touchées. Le plan rouge et le plan blanc seront virtuellement déclenchés.
Il ne s'agira pas d'un stade, mais de faire figurer ce qu'on appelle une "fan zone", une zone de rassemblement de supporters autour d'un écran géant. Ces zones en plein air, moins faciles à sécuriser que des stades, posent question. Les résultats de ces simulations seront donc analysés précisément.
Le but de ces simulations, c'est évidement de préparer les services d'intervention. L'autre objectif c'est de rassurer le grand public et les 2,5 millions de spectateurs attendus pour l’événement, dont les visiteurs étrangers. Ces exercices de simulation ont été répercutés par la presse étrangère, très attentive depuis les attentats du 13 novembre.
Le 17 mars, à l'école de police de Nîmes, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a d'ailleurs prévu d'assister lui-même à l'un de ses exercices "taille réelle", selon le jargon de la Place Beauvau. Toute la presse a été conviée. Sur la communication, afin d'expliquer que tous les risques sont pris en compte, le gouvernement ne compte pas faire dans la simulation.
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