Depuis novembre 2015, l'état d'urgence a été prolongé cinq fois, Emmanuel Macron souhaite le reconduire une nouvelle fois jusqu'au 1er novembre. Il y a l'état d'urgence mais il y a aussi Sentinelle, Vigipirate... Quel est le bilan de ces derniers mois ? Les autorités déjouent en ce moment plus d'un attentat par mois en moyenne. Sept depuis le début de l'année, dont un attentat d'ampleur, stoppé in extremis. C'était en avril dernier : deux hommes avaient été interpellés à Marseille en pleine campagne électorale, avec des armes, plus trois kilos d'explosifs.
Le rythme ne faiblit pas, la menace reste extrêmement élevée
sur le sol français. Mais face aux attentats qui eux, ont bien lieu, qui
n'ont pas pu être déjoués, les équipes d'intervention postées dans tout le pays
ont prouvé leur utilité.
Le plan Vigipirate et la force Sentinelle, ce sont des
policiers ou des soldats à proximité qui interviennent le plus vite possible
pour limiter le nombre de victimes. Cela s'est vu sur les deux derniers
attentats, celui d'Orly et celui des Champs-Élysées.
L'état d'urgence a été efficace au début. Le dispositif a
permis effectivement de déstabiliser les filières : 4.000 perquisitions, plus
de 700 armes confisquées dans les premiers mois en 2015, mais pas une seule
depuis le début de l'année.
L'effet surprise s'amenuise et surtout, tous les experts
sont d'accord sur une chose, ce n'est pas l'état d'urgence seul, qui permet de
démanteler les réseaux terroristes, mais bien le travail des juges, des
enquêteurs, et surtout des renseignements.
Un chiffre suffit à le montrer. La justice traite en ce moment
près de 400 dossiers de terrorisme. 19 seulement sont issus de ces
perquisitions réalisées grâce à l'état d'urgence. Rien ne remplacera jamais le
travail des services de renseignement pour tenter de prévenir un passage à
l'acte.
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