Depuis le début de l'année 2016, quarante personnes ont été interpellées pour leur implication présumée dans des filières, pour des menaces ou apologie du terrorisme. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve a dévoilé ce chiffre devant la commission des lois de l'Assemblée nationale qui examine la proposition de prolongation de l'état d'urgence. Selon le ministre de l'Intérieur, la moitié des personnes interpellées sont "sous écrou ou sous contrôle judiciaire". Cela n'empêche, "en un mois ! C'est considérable !", s'est-il exclamé."Cela montre le niveau de menace (terroriste) auquel nous sommes confrontés".
Après le Premier ministre, c'était au tour de Bernard Cazeneuve de démontrer aux députés l'intérêt d'une mesure d'exception comme l'état d'urgence instauré après attentats du 13 novembre et probablement prolongé le 26 février pour trois mois. Ce "n'est pas le contraire de l'État de droit", rassure ainsi le ministre. Il "n'est pas synonyme d'arbitraire", selon lui, "les raisons justifiant d'y avoir recours, sa déclaration comme sa prorogation, ainsi que les actes et les décisions pris sur son fondement, sont tous prévus et strictement encadrés par la loi".
Bernard Cazeneuve a aussi tiré le bilan de l'état d'urgence souvent pointé du doigt pour son manque de résultats concrets. Ainsi, les chiffres avancés par le ministre de l'Intérieur font état de 3.340 perquisitions administratives, 578 armes saisies, 344 gardes à vue et 285 assignations à résidence "toujours en vigueur dont 83% concernent des individus surveillés par nos services de renseignement".
Il a également évoqué le nombre de 600 Français "présents en Syrie ou en Irak (...) à l'heure actuelle". "254 sont d'ores et déjà revenus sur le territoire français et nous faisons preuve à leur endroit de la plus grande vigilance", a-t-il détaillé. Parmi ceux-ci, "143 font l'objet d'un suivi judiciaire dont 74 ont été incarcérés". Par ailleurs, "111 Français de retour de Syrie ou d'Irak sont actuellement surveillés par nos services de renseignement", et "au cours de la seule année 2015, nous avons enregistré 329 nouvelles arrivées sur le théâtre des opérations en provenance de notre territoire".
Quelles que soient les précautions que nous prenions, il ne nous est pas permis de nous croire à l'abri
Bernard Cazeneuve
"Pour toutes ces raisons, et quelles que soient les précautions que nous prenions, il ne nous est pas permis de nous croire à l'abri, ni de considérer que le péril imminent qui a justifié, en novembre dernier, la proclamation de l'état d'urgence a disparu", a déclaré le ministre.
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