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Environnement : les biocarburants peuvent-ils remplacer le pétrole ?
Fabriqué à partir de blé fermenté ou encore d'huile de colza, le biocarburant se veut plus écologique, mais est confronté à la quantité de pétrole utilisée à l'échelle planétaire.
Un champ de colza, une plante utilisée pour fabriquer de l'agrocarburant (image d'illustration).
Crédit : Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Pour se passer du fameux pétrole qui ne sent pas bon, pollue et provient de Russie, les agrocarburants se positionnent comme une alternative intéressante pour la planète. La production de ces carburants d'origine végétale est-elle néanmoins suffisante pour remplacer intégralement l'or noir ?
Il existe actuellement deux filières parmi les agrocarburants utilisés. La première consiste à utiliser de l'éthanol, obtenu en faisant fermenter du blé ou des betteraves à sucre, que l'on mélange ensuite à l'essence. La seconde utilise quant à elle des oléagineux, comme du colza, du palme ou encore du tournesol. L'huile est extraite des graines avant de subir un traitement chimique appelé l'estérification et d'être mélangée au diesel pour en devenir un substitut.
À l'avenir, certains envisagent de ne plus utiliser de produits également dédiés à l'alimentation et ainsi se servir de matières premières végétales non-alimentaires. Les procédés de fabrication seraient différents, mais l'objectif serait toujours le même : faire des carburants liquides.
Si la Terre ne comptait que cinq millions de véhicules, il serait envisageable de remplacer le pétrole à terme. Néanmoins, un milliard de voitures circulent actuellement, sans compter les camions ou encore les avions. En prenant la totalité des quatre principales cultures planétaires (le blé, le maïs, le soja et le riz), seul un quart du pétrole consommé sur la planète pourrait être produit.
Les agrocarburants peuvent avoir un impact significatif localement. Au Brésil, par exemple, il y a tellement de cannes à sucre que cela remplace une partie significative du carburant habituel. En revanche, à l'échelle planétaire, il ne sera jamais possible de maintenir les parcs automobile et aérien avec seulement des carburants végétaux.
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