Enseignants : une étude révèle une grande disparité dans les rémunérations
Pour la première fois, une étude de l'Éducation nationale met en lumière les écarts de rémunération entre les différents degrés et corps d'enseignants.

En matière de salaires, l'unité et la parité sont loin d'être la norme chez les enseignants. L'Éducation nationale vient de publier sa première étude sur les salaires des 840.000 enseignants de l'hexagone.
L'éventail est large, puisqu'un débutant gagne 1.600 euros net par mois et certains profs de classe préparatoire jusqu'à 10.000 euros mensuels. Tout aussi étonnant, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes est réel.
D'une manière générale, un homme peut toucher jusqu'à 4.000 euros de plus qu'une femme sur une année. Soit 13% de salaire en plus en moyenne. La raison est assez simple : les femmes font moins d'heures supplémentaires. Leurs carrières sont plus courtes, et surtout, elles sont plus nombreuses à enseigner dans le premier degré.
Primes et heures sup' font le bonheur des profs de chaire supérieure
Les professeurs des écoles (les instits) sont en bas de l'échelle des salaires avec une rémunération de 1.600 euros net. Sur un an, ils gagnent 5.000 euros de moins qu'un professeur de collège ou de lycée titulaire du Capes. Alors qu'ils ont fait la même durée d'études. Mais les seconds touchent davantage de primes. Viennent ensuite les agrégés, qui gagnent en moyenne 3.500 euros nets par mois. Sur douze mois, ça peut monter jusqu'à 4.400 euros.
Tout en haut de cette pyramide des salaires, on retrouve les professeurs dits de "chaire supérieure". Ce sont les plus gradés des professeurs de prépa. Au total, ils sont un peu plus de 2.000. Leurs émoluments sont conséquents : ils gagnent en moyenne 5.800 euros net par mois. Mais en cumulant des heures supplémentaires et des primes, ce montant peut grimper pour certains jusqu'à 10.000 euros.