Enseignant assassiné : l'agression "était prévisible" selon Iannis Rodder, professeur
INVITÉ RTL - Après les policiers ou encore les journalistes, le monde de l'éducation a été frappé de plein fouet vendredi, en apprenant la mort de Samuel Paty.

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- Radicalisation : "Il faut repérer les signaux faibles du passage à l'acte", selon Xavier Raufer
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L'assassinat brutal de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège des Yvelines, a marqué et indigné le corps professoral. L'enseignant aurait été tué pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo à ses élèves, dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.
Cette agression, "elle était prévisible" estime Iannis Rodder, professeur d'histoire-géographie et directeur de l'observatoire de l'Éducation à la fondation Jean-Jaurès. "Les islamistes s'en sont pris à des journalistes, à des policiers, à des juifs… J'étais convaincu que l'école serait touchée un jour, pas nécessairement de cette façon bien sûr, mais je savais".
Pour Iannis Rodder, aborder la liberté d'expression et ces évènements "est absolument nécessaire". À la rentrée des classes, le 2 novembre, "l'émotion sera retombée". Alors, "il faudra parler aux élèves, (...) car l'école est l'ouverture vers d'autres visions du monde".
Les enseignants en sont déjà conscients selon lui, "je reste convaincu que l'immense majorité des enseignants va continuer à faire son travail et à lutter pour véhiculer ces valeurs de la République qui nous permettent de vivre ensemble en paix".