Profession : chasseur de migrants. Le Parisien Magazine nous emmène en Hongrie. Là-bas, la police recrute des volontaires pour surveiller les frontières. Le nom officiel de cette nouvelle brigade, c'est "chasseurs frontaliers." Ils portent un uniforme bleu, un calot rouge sur la tête, et ils suivent des cours d'auto-défense, afin de mener à bien une arrestation musclée de migrants. Placage au sol, tibia sur la nuque... "Ces volontaires de 30 ans en moyenne, 15 % de femmes, seront 3.000 à terme. Ils vont patrouiller à la frontière avec la Serbie, armés d'un spray de gaz poivré, d'une matraque et d'un revolver."
Depuis le début de la crise des migrants en 2015, la Hongrie a multiplié les réformes : entrer dans le pays sans autorisation est devenu un crime passible de trois ans de prison. Par ailleurs, le parlement a voté la détention systématique des demandeurs d'asile. Dans le centre de formation des chasseurs frontaliers, les mots "migrant" et "réfugié" ne sont jamais prononcés. Le Premier ministre nationaliste Victor Orban préfère parler d'immigration illégale, de poison ou de cheval de Troie du terrorisme.
Une recrue de 29 ans, Alexandra, explique que c'est un boulot garanti et bien payé. Les élèves sont payés dès le début de leur formation et au bout de deux mois, la rémunération passe de 500 à 700 euros par moi, le double du salaire minimum en Hongrie. La police mène une campagne de sensibilisation très active : des témoignages enthousiastes publiés dans la presse, des vidéos de promotion montées comme des bandes-annonces de film d'action. Une autre recrue de 23 ans avoue qu'il a postulé pour le salaire, sans grande conviction. Il répète les propos du Premier ministre : "On ne doit pas accueillir les migrants", "Ils sont incapables de s'intégrer à la culture européenne", "Ils sont agressifs"... Et puis, il finit pas lâcher qu'il n'en a jamais rencontré.
Dans un tout autre genre, Michel Sardou fait une grande déclaration ce 26 mai dans Le Parisien Aujourd'hui en France : "J'arrête de chanter". Il y aura d'abord une dernière tournée à partir de juillet et un ultime album en octobre. Ensuite, il va se consacrer au théâtre. "J'adore le populaire, le théâtre de boulevard, n'en déplaise aux intellos", explique le chanteur. "J'entends rire les spectateurs. Ça me change. Car on ne se marre pas franchement dans mes chansons." Et il prévient : "Je jouerai jusqu'au bout. Mais vous savez, on ne choisit ni sa mère ni sa mort."
Pourquoi arrêter la chanson ? "Aujourd'hui, déclare Michel Sardou, dans la musique on ne pense qu'à faire du chiffre et cette génération du rendement m'emmerde un peu." Il fait aussi une comparaison : "C'est comme les sportifs qui raccrochent à 35 ans. Ils jouent toujours bien mais courent moins vite." Michel Sardou trouve qu'avec l'âge sa voix a descendu et il ne veut surtout pas faire l'album et la tournée de trop. Et de conclure : "À 70 piges j'ai bien le droit de me faire plaisir."
En parlant de sportifs qui arrêtent leur carrière à 35 ans, c'est un footballeur de 40 ans qui a la vedette ce 26 mai. Benjamin Nivet, capitaine de l'équipe de Troyes, auteur du but de la victoire en match de barrage aller le 25 mai contre Lorient pour une montée en Ligue 1. Auteur d'une saison incroyable, il reçoit les éloges de la presse locale, comme dans L'Est Éclair Libération Champagne. Mais également dans L'Équipe, qui parle d'un "Guide" : "Le Père Nivet avec qui les troyens ont appris à croire aux miracles".
Le Figaro le classe dans ses tops : "Nivet ne ressent pas le poids des années. À 40 ans, il a encore été le meilleur joueur sur la pelouse." "Inusable", "Infatigable", "Inoxydable" : So foot raconte que le maire de Troyes François Baroi,n qui était au stade de l'Aube hier soir, a lâché : "Je crois qu'il va falloir trouver une place dans la ville pour lui élever une statue." Ses coéquipiers étaient si enthousiastes après le but de la victoire qu'ils l'ont un peu brutalement félicité dans une accolade virile : Nivet a fini la soirée avec un gros bandage sur la tête.
Pour terminer, un retour à la chanson, une passion de... Najat Vallaud-Belkacem. Dans Le Parisien Magazine, elle confie qu'"écrire des chansons est (son) exutoire." L'ancienne ministre confesse un goût immodéré pour le karaoké. Elle se souvient être montée une fois sur scène pour pousser la chansonnette. C'était en avril 2012, à Limoges : "J'étais chauffeuse de salle pour François Hollande. On m'avait dit que dans cette région, les gens connaissaient bien Le Chant des partisans, que j'adore. Alors je me suis lancée. a cappella. C'était géant !"
Son idole absolue, c'est Jean-Jacques Goldman. Elle l'a rencontré une fois à Lyon en 2012 à un concert des Enfoirés. Elle n'a pas osé lui parler alors de son jardin secret : ces textes qu'elle écrit elle-même, depuis toute petite, et qu'elle met de coté pour une autre vie : "Je me mets devant une feuille de papier, raconte Najat Vallaud-Belkacem, et je brode à partir d'un mot, d'une sonorité, j'écris en alexandrins souvent (...) La chanson pour moi, permet de dire l'indicible, la douleur. Elle est de salubrité publique."