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Emmanuelle Béart victime d’inceste : "On est tous concernés", alerte Anastasia Mikova, co-réalisatrice du documentaire
L’actrice a révélé avoir été victime d’inceste, dans un documentaire diffusé fin septembre sur M6. Anastasia Mikova, co-réalisatrice du film, était invitée sur RTL.
Emmanuelle Béart.
Crédit : collectif "Stop à l'exclusion énergétique"
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Emmanuelle Béart brise un tabou. L’actrice a révélé avoir été victime d’inceste dans un documentaire diffusé le 24 septembre prochain sur M6, qu’elle a co-réalisé avec Anastasia Mikova. Cette dernière a répondu aux questions de RTL, mercredi 6 septembre. "On est tous concernés, pas seulement ceux qui l’ont vécu. Il s’agit de deux à trois enfants par classe dans toutes les classes, c’est absolument astronomique", s’alarme la co-réalisatrice de ce documentaire intitulé Un silence si bruyant. Selon un sondage réalisé par l’association Face à l’inceste, 6.7 millions de Français ont été victimes d’inceste, soit un Français sur 10. L’association estime même que ce chiffre est sous-estimé, tant l’inceste reste un tabou.
Si ce documentaire n’est pas le premier consacré à l’inceste, il profite de la présence d’Emmanuelle Béart pour apporter une lumière encore plus crue sur le sujet. "C’est une des raisons qui ont fait qu’elle a accepté de parler. On s’est rencontrés il y a trois ans, elle m’a dit qu’elle voulait faire quelque chose de ce témoignage gardé en elle pendant 45 ans", assure Anastasia Mikova.
"Son idée n’était pas de se mettre en scène"
L’actrice, qui dit avoir subi ces faits entre ses 10 et 14 ans, n’a pas donné l’identité de son agresseur. Elle a néanmoins tenu à préciser qu’il ne s’agissait pas de son père, le chanteur et parolier Guy Béart. Quatre autres victimes, trois femmes et un homme, témoignent également dans ce documentaire.
"Son idée n’était pas de se mettre en scène, mais de donner la parole aux autres et qu’avec son nom le film aurait de la résonance. Et puis au fur et à mesure des tournages, la parole des autres a résonné si fort en elle qu’elle n’a pas pu s’empêcher de témoigner", raconte Anastasia Mikova. "Mais avant tout, l’idée est d’utiliser la notoriété d’Emmanuelle (Béart) pour parler de l’inceste, c’est ça le plus important."
