Elle passe 12 heures sans protections hygiéniques pour exiger leur gratuité

Le sang menstruel a coulé dans Paris. Irene, qui se définit comme activiste féministe, a publié sur Instagram une série de trois photos dans lesquelles elle pose, jambes écartées, la zone du pubis ensanglantée. Objectif : exiger la prise en charge des protections périodiques réutilisables pour toutes les personnes ayant leurs règles. 

Dans un premier post mis en ligne ce vendredi 1er février et repéré par Madmoizelle.com, Irene a expliqué sa démarche : "Aujourd'hui, vendredi premier février 2019, mon sang a coulé dans Paris", a-t-elle d'abord écrit avant d'ajouter : "quoi que vous pensiez, nous avons le dernier mot. Nous avons le pouvoir de décision. Vous avez beau ne pas vouloir payer pour nos protections, vous avez beau trouver ma performance inutile, sale, ignoble, vous ne pourrez pas empêcher nos flux de se libérer". 

L'activiste a affirmé que cette première journée de règles sans protection ne lui "a demandé aucun effort, aucun courage, aucune force". Elle a ajouté que ces douze heures de flux ont été d'une "normalité ahurissante", pointant alors du doigt le discours sexistes de la société autour des règles. "Car oui, contrairement à ce que les pubs de tampons montrent, avoir ses règles est banale, normal, quotidien. La moitié de la population les a". 

Avec sa performance, Irene a ajouté sa pierre à l'édifice du combat féministe autour des règles. Il s'agit à la fois de briser le tabou autour de ce phénomène très naturel et de permettre aux plus démunies de pouvoir avoir accès à ces produits d'hygiène de première nécessité.