Des figurants du film Tirailleurs avec Omar Sy sont sous le coup d'une obligation de quitter le territoire. C'est un collectif des Ardennes qui s'occupe de majeurs étrangers en situation irrégulière qui a soulevé l'affaire, alors que le film Tirailleurs, dans lequel joue Omar Sy est en salles en ce moment. C'est le journal Le Monde qui a relaté les faits. Dans le film, il y a de nombreux figurants et parmi eux, il y a Oumar, Fodé et Ousmane, trois jeunes qui ont 19/20 ans.
Ils sont arrivés en France à 15 ans, du Mali ou de Guinée. Ils étaient ce qu'on appelle des mineurs isolés. Ils ont atterri dans des foyers du côté de Charleville-Mézières et puis, de fil en aiguille, ils sont allés au lycée en apprentissage. Ils ont eu leur CAP, pour Oumar en serrurerie métallerie, Ousmane a un bac pro... Ils parlent français évidemment. Tous les trois ont décroché des contrats d'apprentissage, d'intérim, CDD, promesses de CDI...
Tous les trois ont aussi, pour rigoler, répondu à la petite annonce qui disait rechercher des figurants lorsque l'équipe du réalisateur Mathieu Vadepied est arrivée dans la région pour tourner Tirailleurs. Ils se sont vus dans le film et ont même mangé avec Omar Sy. Tous les trois ont reçu en octobre dernier une OQTF, obligation de quitter le territoire français.
Il faut écouter leurs patrons. "On lui a fait signer un contrat d'apprentissage", dit l'employeur de Fodé. "On le forme alors que personne ne veut plus bosser dans nos métiers. Et là, du jour au lendemain, on nous dit que c'est terminé", dit-il. Le patron d'Oumar est plus provoc : "Alors, soit on estime qu'ils ne valent rien et on les abandonne dans la Méditerranée, soit on leur donne une vraie chance".
On a beaucoup de mal à comprendre comment fonctionnent ces OQTF. On ne comprend pas en fait le travail des préfectures et du ministère de l'Intérieur en la matière. Pardon, mais il y a une sacrée différence entre l'assaillant de la gare du Nord qui a attaqué mercredi cinq personnes au couteau et qui était sous le coup d'une OQTF et ces trois jeunes-là que l'on a laissés vivre comme s'ils étaient en situation légale, mais à qui on a donné un travail.
On ne peut pas laisser penser que tous les clandestins se valent et surtout ne pas être attentifs au service que certains rendent à la société française.
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