À chaque génération sa nouveauté qui inquiète. Si désormais, l'heure est aux enfants absorbés par les écrans, le passé recèle en panique en tous genres. Dans les années 80, Dragon Ball Z débarquait sur les écrans avec le Club Dorothée, accompagné d'une cohorte de dessins animés. Une jeune députée nommée Ségolène Royal s'inquiétait : "trop violent", "exécrable"... La future candidate l'élection présidentielle ne mâchait pas ses mots à l'égard de ces programmes venus du Japon.
Autre grand périple pour la jeunesse, à la fin des années 1970 : les jeux vidéos. Une véritable "épidémie", le terme était lâché lors de reportages anxiogènes au journal télévisé et dans la presse de l'époque. Des craintes toujours rabâchées en 1993, où les jeux-vidéos étaient accusés dans un documentaire de "détruire la culture" et "le langage".
Et alors qu'aujourd'hui les écouteurs sont banalisés, le walkman n'avait pas meilleure réputation en 1984, accusé par un médecin "d'inhiber le fonctionnement des autres sens", de la vue au toucher. La menace brandie d'une transformation des jeunes en zombies. Une rengaine reprise de son vivant par l'artiste-peintre Dali, qui considérait déjà le cinéma et la télévision comme "un des grands moyens modernes de crétinisation des foules".
Et cela ne date pas d'hier, puisqu'au Moyen Âge lorsque Gutenberg avait inventé l'imprimerie, on s'inquiétait déjà. De même qu'il y a 70 ans, la création du livre de poche effrayait. Le problème n'est peut-être pas finalement l'objet, mais ce que l'on en fait.
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