Selon des chiffres publiés par l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) le 22 juillet 2022, il y aurait 7,2 millions de passoires thermiques en France. Certains critères vous permettent de savoir si votre logement est une passoire thermique, c'est-à-dire un habitat particulièrement énergivore, avec un DPE (diagnostic de performance énergétique) F ou G. Néanmoins, une passoire thermique ne veut pas forcément dire que votre logement est insalubre.
Vous pouvez avoir une idée de cela grâce à l'année de construction de votre bâtiment. En effet, c'est en 1974 que les premières réglementations thermiques ont été mises en place en France, puis la première loi sur les économies d'énergie en 1978.
Plusieurs facteurs peuvent vous faire penser que vous habitez dans une passoire énergétique. Si vos factures sont trop élevées (plus de 8% de votre salaire), il y a de fortes chances pour que ce soit le cas. Aussi, si en vous chauffant, vous ne vous sentez toujours pas bien dans votre logement, il est possible que ce soit également le cas. Si de l'humidité se développe à l'intérieur de votre domicile, cela peut être mis en lien avec une passoire thermique.
Tous ces facteurs sont souvent la conséquence d'une mauvaise isolation de votre habitation, que ce soit du toit ou des murs. La toiture est responsable de 30 % de perte de chaleur, et 20 % pour les murs.
Lors de la signature d'un bail, un document avec le DPE est fourni. En effet, avant la location de votre bien, le diagnostic énergétique de votre logement doit être à jour, c'est-à-dire de moins de dix ans. Néanmoins, s’il a été fait entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017, il a expiré le 31 décembre 2022. S’il a été fait entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021, il est valable jusqu'au 31 décembre 2024.
Ce diagnostic est à l'entière charge du propriétaire. En cas de refus, vous pouvez contacter l'Anil (Agence nationale pour l'information sur le logement), qui vous aiguillera.
Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2023, il est interdit de louer des logements avec un DPE dont la note serait F ou G. Cela va s'étendre au logement avec un DPE E à partir de 2034. Pour vous aider, voici les différentes classes : A (moins de 70 kWh/m² par an) ; B (de 71 à 110 kWh/m² par an) ; C (de 111 à 180 kWh/m² par an) ; D (de 181 à 250 kWh/m² par an) ; E (de 251 à 330 kWh/m² par an) ; F ( de 331 à 420 kWh/m² par an) et G (plus de 421 kWh/m² par an).
Attention néanmoins, puisque selon une étude d'Hello Watt publiée cette semaine, 71% des DPE seraient inexacts. Ainsi, il y en aurait 40 % avec une classe d'écart, et 31 % avec plus d'une classe. Cela est expliqué par Hello Watt par "le manque d’informations sur le bâti, l’usage du logement qui aurait un impact sur la consommation bien plus élevé que les caractéristiques thermiques du logement, et le manque d’encadrement et de formation des diagnostiqueurs".
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