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Difficultés financières pour l'ENA qui pourrait être forcée à réduire ses effectifs
Une note interne dévoilée jeudi par le magazine "Acteurs publics" révèle que l'École nationale d'administration ferait face à de graves difficultés financières.
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L'information est venue d'une note interne et confidentielle de l'établissement, révélée jeudi 16 juin par Acteurs publics. Le magazine mentionne l'important déficit auquel est confronté l'ENA "depuis quatre ans", d'un montant de 1,83 millions d'euros pour l'année 2015.
Le document d'une vingtaine de pages évoque "l'augmentation mécanique de [la] masse salariale" de l'école et sa double localisation, à Paris et à Strasbourg, qui constitue "la charge principale de fonctionnement pour un coût annuel de 1,17 million d’euros".
On y apprend également que la responsabilité incomberait essentiellement à l'État "qui chaque année verse une subvention pour charge de service public insuffisante équivalant aux trois quarts des crédits de l'ENA contre 83% en 2006". Et la note estime même que le montant alloué annuellement, de 31 millions d'euros, "a été grignoté depuis 2012 alors que dans le même temps les charges grimpaient en flèche".
Des solutions drastiques
Pour faire face à des difficultés, qui pourraient entraîner "une forte tension sur la trésorerie 2018 et sans doute dès mars 2017 si l’État traîne à verser sa subvention", l'école envisage plusieurs pistes, comme "la baisse du nombre d’élèves à 80, voire 76, contre 90 aujourd’hui, la réduction du nombre de stagiaires des cycles ou une scolarité raccourcie de six mois".
Autre responsable évoqué et mentionné par des extraits du procès-verbal du conseil d'administration que se s'est procuré Acteurs publics, "les frustrations des compatriotes à l'égard de leurs dirigeants en général et [...] la déception qu'ils expriment en ce qui concerne l’efficacité des politiques publiques", comme l'affirme Jean-Marc Sauvé dans le document, vice-président du conseil d’État et président du conseil d’administration de l'ENA.
