À Grignon, près de Paris, il y avait ces derniers jours une immense parcelle de colza jaune avec des bandes blanches de pâquerettes ; et cet été, au milieu du blé doré, pousseront des rangées bleues de chicorée sauvage. Ces fleurs ont pour mission d'attirer près des cultures des insectes utiles, leur fournir le couvert et le coucher pour qu'ils aillent dévorer les parasites : les pucerons et tout ce qui peut attaquer le maïs, le blé ou le colza. Le programme s'appelle"Gargamel". Rien à voir avec le sorcier de Schtroumpfs : ce sont les initiales de Gestion agro-écologique des ravageurs de grandes cultures grâce à des mélanges floraux.
Si les chercheurs testent ces techniques, c'est parce qu'elles sont déjà utilisées par certains agriculteurs. Des pionniers qu'on jugeait jusqu'à présent un peu fous, mais qui expliquent que ça marche, que les fleurs leur ont permis de réduire, voire de supprimer les produits chimiques. L'Inra veut donc faire des tests. S'ils sont concluants, il recommandera ces techniques aux autres agriculteurs.
Ce sont des mélanges de fleurs. Il y a des graminées, qui vont servir de maisons aux insectes : ils se protègent dans les feuilles. Il y a des fleurs qui les nourrissent : en été plutôt des marguerites, ou en hiver des pâquerettes. L'opération Gargamel a lieu sur 13 hectares. Elle va durer deux ans. Au moment ou de plus en plus de pesticides sont critiqués et risquent d'être interdits, il y a urgence à trouver des solutions, et parmi elles donc semer des fleurs.
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