Ce sujet fait l'actualité ces derniers temps avec des manifestations, des actions qui se sont multipliées ces derniers mois. À Nice, à Marseille, il y a quelques jours, en Corse, des militants nationalistes ont empêché un paquebot de s'arrimer au port d'Ajaccio. En cause : la pollution que génère ces mastodontes, symboles du tourisme de masse. Ces croisières en paquebot sont-elles polluantes ? Deux camps sont opposés. Pour en débattre, Antidia Citorès, porte-parole de Surfrider Foundation Europe et Jean-François Suhas, président du Club de la Croisière Marseille Provence étaient invités sur RTL, mercredi 13 juillet.
"Personne ne nie la pollution des paquebots de croisière", commence par reconnaître Jean-François Suhas. "C'est en train de devenir un symbole politique. Il y a effectivement des données : les paquebots utilisent l'énergie fossile en quantité assez importante, alors si on la ramène par rapport au nombre de personnes à bord, elle est très faible. Mais si on la ramène par rapport à ceux qui vivent autour, elle est sans doute trop importante.", explique le président du Club de la Croisière Marseille Provence. "Mais l'objectif est de devenir neutre très rapidement, les premiers projets sortent", assure-t-il, expliquant que ce sera plus facile à mettre en place pour les avions, bus ou camion "car il y a davantage de places dans un bateau pour stocker ce qui fera la neutralité carbone de demain".
Il est nécessaire de responsabiliser le consommateur.
Antidia Citorès, porte-parole de Surfrider Foundation Europe sur RTL
Pour Surfrider Foundation Europe, "la question est de responsabiliser le consommateur" et de "mettre à disposition l'information auprès du passager. Évidemment qu'il y a un impact, tant pour les croisières que les ferrys", explique la porte-parole de Surfrider Foundation Europe. "Les gaz peuvent provoquer des problèmes de santé, mais il y a aussi la question de la production des déchets à bord, la question des bruits dans le port et sous-marins qui peuvent impacter les cétacés.", ajoute-t-elle.
Aujourd'hui, une croisière propre est-elle possible ? "Évidemment", assure Antidia Citorès, qui explique que c'est "une question d'engagement des industriels". Ils peuvent par exemple "s'engager sur la réduction des plastiques à usage unique à bord, utiliser un fioul alternatif, mettre en place de dispositifs de détection des cétacés pour contribuer à des études", énumère-t-elle. Tout cela est possible, "mais encore faut-il que les industriels s'y soit engagé, et ce n'est pas le cas de tous les industriels", lance la porte-parole.
"On peut consommer mieux et faire beaucoup mieux y compris pour la croisière.", assure le président du Club de la Croisière Marseille Provence. Il rappelle par ailleurs "ce qui a été mis en place par la commission européenne à partir de 2023 et 2025 sur le transport maritime" qui est, selon lui, "d'une contrainte absolue, qui ne sera pas appliquée à l'aviation par exemple".
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