2 min de lecture

Cyberharcèlement : le sens caché (et violent) des émojis

Les adolescents utilisent les emojis comme un véritable langage codé. Derrière certains symboles se cachent parfois du cyberharcèlement ou des messages choquants.

Les emojis (illustration)

Crédit : MIGUEL MEDINA / AFP

Cyberharcèlement : quand les emojis deviennent des armes

00:02:23

Cyberharcèlement : quand les emojis deviennent des armes

00:02:23

Tom Lefevre

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Vous pensez comprendre ce que vos enfants écrivent sur leur téléphone ? Détrompez-vous. Les emojis, ces petits symboles colorés que l’on envoie à tout bout de champ, peuvent cacher des messages bien plus sombres qu’ils n’en ont l’air. Et parfois, ils sont même utilisés pour harceler ou blesser.

C’est une réalité : les ados ont développé un véritable langage codé avec les emojis. Derrière des symboles apparemment anodins, se cachent parfois des moqueries, des allusions sexuelles, ou pire… des messages violents. La série Adolescence, diffusée sur Netflix, aborde justement ce phénomène. Elle rencontre un grand succès, au point d’être prochainement diffusée dans tous les collèges et lycées du Royaume-Uni dans le cadre d’une campagne de prévention.

D’après une étude IFOP pour Allianz, qui lance une campagne contre le cyberharcèlement, 75% des Français pensent comprendre le langage SMS et les emojis utilisés par les jeunes. Mais dans les faits, seulement 1,3% réussissent à décoder correctement 6 emojis et expressions les plus fréquents chez les ados.

Parmi eux : l'émoji clown "🤡", envoyé pour se moquer d'une personne naïve, ridicule, qui s’est fait avoir. Autre exemple, le maïs "🌽", qui n’est pas une référence à la cuisine mais pour évoquer des contenus pour adultes, notamment sur TikTok ou les applis de rencontre. Ou encore le rond violet "🟣" : utilisé pour par les jeunes désigner une agression sexuelle, voire un viol. 

Au-delà des emojis, certaines expressions très répandues chez les jeunes peuvent aussi surprendre : "TANA" (dérivé de l'espagnol "putana") pour désigner une fille vulgaire, ou encore "KYS" qui veut dire "Kill Yourself", autrement dit "Suicide-toi". Si elle est souvent utilisée de manière sarcastique, cette expression peut devenir grave selon le contexte. Ces messages, parfois déguisés derrière des emojis ou des acronymes, rendent le cyberharcèlement plus difficile à détecter

Les parents, les enseignants ou les encadrants ne comprennent pas toujours le sens réel des échanges entre jeunes. La vigilance est donc de mise. Derrière un message qui semble léger ou drôle, peut se cacher un mal-être profond, ou de la violence verbale déguisée.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

En Direct

/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte