Les drapeaux français sont en berne ce lundi 28 juillet. En hommage aux 54 victimes françaises du crash du vol AH 5017 d'Air Algérie, survenu jeudi dernier, les drapeaux resteront à demi hissés pendant 72 heures. La mise en berne de l’emblème tricolore n'est cependant pas synonyme de deuil national.
Les Français ont pu le voir plusieurs fois ces dernières années, comme pour la mort de Nelson Mandela en décembre dernier ou encore pour les drames nationaux tel que le tsunami d'Asie du Sud-Est en 2004.
Le dernier événement à avoir suscité la mise en berne du drapeau français, outre les décès de grandes personnalités, c'est le tsunami meurtrier qui a ravagé le Sri Lanka il y a 10 ans, faisant en moyenne 230.000 morts, selon différentes estimations.
À l'occasion du 10e anniversaire du génocide rwandais, en avril 2004, les monuments affichaient également des drapeaux à mi-hauteur, en témoignage aux victimes du drame africain. La même année, l'attentat à la bombe qui a touché le métro madrilène, a également fait l'objet de cet hommage. De même pour l'attentat du 11 septembre à New York en 2001.
Alors que le crash de Rio-Paris de 2009, qui a fait 61 victimes françaises, n'a pas engendré cette mobilisation, celui de la West Caribbean au Venezuela (2005) faisant 152 victimes côté français, a lui fait l'objet d'une mise en berne des drapeaux. Ceci s'explique notamment par la législation très peu réglementée de la mise en berne qui ne prévoit qu'un tel hommage est obligatoire seulement lors de la mort du Président de la République, selon le décret du 13 septembre 1989.
Les décès des présidents de la Ve République (Charles de Gaulle, Georges Pompidou et François Mitterrand) ont donc tous fait l'objet d'une mise en berne des drapeaux.
Mais la dernière fois que les Français ont pu observer leurs drapeaux à mi-hisse pour une personnalités, c'était à l'occasion de la mort du dirigeant Sud-Africain, Nelson Mandela, en décembre dernier.
D'autres figures étrangères ont également suscité cet honneur : le président des États-Unis Ronald Reagan en juin 2004, et de nombreux papes : Pie XII, Jean XXIII ou encore Jean-Paul II, pour qui la mise en berne a fait polémique en 2005.
Plus étonnant : en mars 1953, c'est la mort du dictateur Joseph Staline qui avait provoqué la mise en berne du drapeau tricolore.
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