- 20m31s
2 min de lecture
Coronavirus : quelle contamination sur les surfaces ? (illustration)
Crédit : AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Une pandémie planifiée ? "End of Plandemic", c'est ce que l'on pouvait lire sur les pancartes de certains manifestants du mouvement ReOpen America, à Salem, dans l'Oregon, au début du mois de mai. Ces derniers réclamaient la réouverture de leur État du nord-ouest des États-Unis après les mesures de confinement imposées. Mais d'où vient l'expression "Plandemic" ?
Pour endiguer la propagation du virus, de nombreux dirigeants un peu partout dans le monde ont décidé d'imposer le confinement, suscitant la colère de ceux qui voient dans cette crise sanitaire une machination orchestrée. De nombreuses manifestations, comme dans le Minnesota, à la mi-mai, dénoncent notamment une "Plandemic", rapporte franceinfo.
Cette expression a été popularisée par une vidéo virale publiée le 4 mai dernier, précise le New York Times. Intitulé du même nom, l'extrait de 26 minutes, issu d'un documentaire à venir, est centré sur l'interview d'une scientifique américaine, Judy Mikovits, qui partage fake news et autres théories du complot sur le coronavirus. Depuis sa publication, la vidéo a été vue plus de 8 millions de fois sur les réseaux sociaux en une semaine.
La scientifique affirme que le virus est une manipulation issue d'un laboratoire et qu'il en "a été libéré, délibérément ou non". Elle ajoute notamment que l'hydroxychloroquine est "efficace contre ces familles de virus", que "les vaccins contre la grippe augmentent le risque d'attraper le Covid-19 de 36%", et que "le port du masque active littéralement vos propres virus". Des déclarations sans aucune preuve scientifique, précisent certains médias comme Science.
D'abord diffusée au sein d'un groupe de près de 25.000 membres de la communauté d'extrême droite QAnon, la vidéo a ensuite été partagée par une célèbre gynécologue à ses 500.000 abonnés. Elle a aussi été reprise par les partisans du mouvement ReOpen America qui s'opposent farouchement aux mesures de confinement. D'autres personnalités, dont certains défenseurs de la cause "antivax", l'ont aussi diffusée auprès de leur communauté.
3 jours après sa publication, Facebook et Youtube ont décidé de la dépublier mais le message est passé : Judy Mikovits est devenue en quelques jours la représentante de l'extrême droite, des complotistes, des antivaccins et du mouvement ReOpen America.
Selon nos confrères de franceinfo, Judy Mikovits est à l'origine de quelques controverses. En tant que directrice de recherche au Whittemore Peterson Institute de Reno, dans le Nevada, elle a découvert un lien entre un rétrovirus et l'inexpliqué syndrome de fatigue chronique. Quelques années plus tard, son travail s'est révélé être une imposture. Et elle a été licenciée.
Arrêtée et incarcérée en Californie à la demande de son ex-employeur, elle a aussi été soupçonnée d'avoir volé du matériel informatique qui contiendrait des données sensibles. Les charges ont finalement été abandonnées.
Malgré son interdiction, la vidéo continue de tourner via des plateformes de partage de vidéos comme BitChute ou Brighteon. Son réalisateur, Mikki Willis, explique avoir financé le film de sa poche pour moins de 2.000 dollars. "On a fait cette vidéo pour qu'elle devienne virale. On savait que le style était complotiste et choquant. Malheureusement, de nos jours, vous devez en quelque sorte l'être pour attirer l'attention des gens. Mais que ça devienne viral à ce point, je crois que personne ne pouvait l'imaginer", a-t-il confié au Los Angeles Times.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte