C’est un clin d’œil à l’Histoire. Comme les soldats en 1914 sont montés au front avec les Taxis de la Marne, les couturières du département mènent aujourd’hui un autre combat, celui contre la maladie et l’épidémie de coronavirus. RTL, s'est rendue à Meaux, où 250 volontaires confectionnent des masques et des blouses pour le personnel soignant.
Dans ce lycée professionnel, vidé de ses élèves, le bruit des machines à coudre guide jusqu’aux salles de classes, transformées en ateliers. Alignées les unes derrière les autres, une dizaine de couturières, confectionnent des protections pour les soignants. Concentrée, Véronique avait déjà une machine chez elle. "On est utile, je pense. Il faut trouver le bon rythme", explique-t-elle.
Chaque matin, de nouveaux habitants, désœuvrés, rejoignent cette armée de bénévoles. Quelques explications, une formation express avant un travail à la chaîne supervisé par Virginie.
En cas de difficulté les gens se mobilisent sans réfléchir
Véronique
Jusque-là, cette styliste-modéliste travaillait pour des grandes marques de vêtements pour enfants. "On va peut-être arriver à une centaine de pièces par jour."
Les masques et les sur-blouses sont fabriqués selon les normes en vigueur, avant d’être repassés et emballés avec soin, par Véronique. Cette ancienne commerçante a été propriétaire d’une mercerie à Meaux. "Moi je constate qu’en cas de difficulté les gens se mobilisent sans réfléchir (…) Il y a plein de choses qu'il faudra garder après cette crise ; s’entraider quand il y a besoin."
Les tissus utilisés sont donnés par des particuliers et par des entreprises de la région. Des supermarchés ont par exemple offert des draps neufs.
À côté de ces ateliers, avec ces bénévoles qui cousent sur place, la ville de Meaux s’appuie également sur une autre armée : des dizaines d’autres volontaires, parfois des retraités, qui ne peuvent pas se déplacer en raison du confinement. Alors, les élus de la ville apportent du matériel, dans un petit carton, jusqu’aux portes des appartements. Les kits comprennent de quoi faire une dizaine de masques de protection.
Cet élan de générosité est né de l’initiative de quatre habitants de Meaux, dont Amandine Kesling. Cette femme de 34 ans est également chef d’entreprise. En France, à Meaux comme partout en France il y a une vraie histoire de l'industrie textile qui a été complètement oubliée notamment après la Seconde Guerre mondiale. Donc ça permet un peu de relancer tout ça et de montrer que la dépendance à l'importation a ses limites. C'est une bonne leçon. On verra au lendemain de la crise"
Avec un objectif encourageant au terme de cette première semaine de production : 4.000 masques et 500 sur-blouses fabriqués ici à Meaux, en Seine-et-Marne.
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