COP25 : adoption d'un accord a minima à Madrid
Au terme de deux semaines de négociations difficiles, la conférence climat de l'ONU s'est clôturée dimanche 15 décembre sans consensus sur des points essentiels en raison des réticences de certains États.
Lors de sa séance de clôture, dimanche 15 décembre, la COP25 a souligné le "besoin urgent" à agir contre le réchauffement. Pourtant, elle n'est pas parvenue à trouver un accord sur des points essentiels qui permettent de répondre à l'urgence climatique et aux appels pressants des militants écologistes.
Au terme de deux semaines de négociations difficiles, la conférence climat de l'ONU organisée à Madrid a en effet échoué à trouver un accord sur les règles des marchés carbone internationaux, dernier volet du manuel d'utilisation de l'accord de Paris de 2015.
Ouverte le 2 décembre dernier, la COP25 aura pourtant battu des records de durée. Mais les près de 200 États représentés ne sont pas parvenus à trouver un compromis sur des sujets majeurs comme l'ambition et le financement. Les négociations se joueront donc l'an prochain, lors de la COP26 à Glasgow.
La science est claire, mais la science est ignorée
Greta Thunberg
"Il semble que la COP25 soit en train de tomber en morceaux. La science est claire, mais la science est ignorée", avait twitté pendant la nuit la jeune militante écologique Greta Thunberg.
Au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre, le mercure pourrait gagner jusqu'à 4 ou 5°C d'ici la fin du siècle. Et même si les signataires de l'accord de Paris respectent leurs engagements, le réchauffement dépasserait 3°C.
Tous les États devront désormais soumettre d'ici la COP26 à Glasgow une version révisée de leurs engagements. É ce stade, quelque 80 pays se sont engagés à présenter un rehaussement de cette ambition mais ils ne représentent qu'environ 10% des émissions mondiales.
