Un automobiliste sur cinq esquive le contrôle technique obligatoire pour tous les véhicules de plus de quatre ans. Le conseil national des professions de l'automobile souhaiterait donc durcir le système au nom de l'écologie et de la sécurité. C'est une demande forte de Bruxelles, notamment au niveau de la fréquence des contrôles. En Belgique et en Autriche, par exemple, le contrôle des véhicules anciens se pratique tous les ans et non pas tous les deux ans, comme en France.
Une proposition qui a été rejetée par l'Assemblée nationale au motif qu'elle pèserait trop lourd dans le budget des plus modestes, qui paient déjà un peu plus que la moyenne car ils possèdent souvent des vieux véhicules davantage retoqués lors des contrôles. Ce montant passerait ainsi de 90 euros à près de 130 euros. Selon Bernard Julien, directeur d'un réseau de recherche sur l'automobile et auteur d'un rapport sur le sujet remis ce lundi 1er juin, ce surcoût ne serait pas forcément au détriment des ménages les plus pauvres.
"Quarante euros, c'est une augmentation relativement importante en taux mais quand on réfléchit au montant, c'est relativement limité. C'est moins qu'un plein d'essence. Surtout, les principaux bénéficiaires seraient probablement les ménages les plus modestes parce que ce sont des ménages qui ont tendance à différer les réparations et à ne pas toujours faire l'entretien préventif qui conviendrait à leur véhicule. Ils s'exposent de la sorte à des réparations qui, au final, leur coûtent plus cher", explique-t-il. Cela améliorerait l'état du parc automobile avec des conséquences positives sur la sécurité routière et l'environnement.
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