Comment le livre papier résiste à la menace numérique

Notre bon vieux bouquin fait finalement mieux que résister à la menace du numérique. Pour la première fois depuis sept ans, le marché du livre a enregistré une hausse de 1,8%. Une bonne nouvelle alors que s'ouvre, ce jeudi 17 mars à Paris, la 36ème édition du Salon du livre. Sophie de Closets, la PDG de la maison d'édition Fayard, se dit "heureuse" de cette évolution, tout en reconnaissant que ce frémissement ne suffit pas à la mettre dans un "enthousiasme incandescent".

Une preuve que le papier n'a peut-être pas dit son dernier mot. "Alors qu'on prévoyait un basculement du marché très rapide vers le numérique, comme pour la musique, la presse ou le cinéma, la croissance du livre numérique s'est quasiment arrêtée l'an dernier", explique-t-elle. Elle explique d'abord la résistance du livre par le réseau des libraires "particulièrement important" en France, et principalement celui des librairies indépendantes.

Elle met aussi en avant que le prix du livre numérique qui est "toujours contrôlé par les éditeurs, et pas par les géants d'Internet". Elle note enfin que les liseuses sont arrivées sur le marché français en même temps que les tablettes. "Avoir une liseuse, une tablette et un téléphone, ça fait beaucoup. Les tablettes ne sont pas un environnement qui favorisent particulièrement la lecture numérique", plaide-t-elle.