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Comment Facebook compte lutter contre le harcèlement

INVITÉ RTL - Laurent Solly, vice-président de Facebook France et Europe du sud, explique ce jeudi 8 novembre les objectifs du fonds Facebook pour lutter contre le harcèlement.

Laurent Solly, vice-président de Facebook France et Europe du sud

Crédit : Frédéric Bukajlo pour RTL / SIPA

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00:07:56

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Clémence Bauduin & Benjamin Hue

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Régulièrement pointé du doigt pour des problèmes de modération sur sa plateforme, Facebook va financer des projets pour lutter contre le harcèlement en ligne en France. Le réseau social a annoncé mercredi 7 novembre la création d'un fonds de civisme en ligne doté d’un million d’euros. Un comité d’experts, composé de personnalités œuvrant chacun à leur manière contre la haine en ligne, sélectionnera les projets à financer et définira la somme qui leur sera allouée.

À l’occasion de la journée nationale du harcèlement à l’école en France, ce jeudi 8 novembre, Laurent Solly, vice-président de Facebook France et Europe du sud, est l'invité de RTL. "Le harcèlement est un fléau. (...) Il prend de nouvelles formes et avec notre monde connecté, avec les outils sociaux, notamment Facebook. Il prend des formes digitales".

Entre dix et douze projets seront primés chaque année dans la limite de 80.000 euros. Un Grand Prix se verra doté d’une enveloppe allant jusqu’à 200.000 euros. Les associations et entreprises désireuses de participer ont jusqu’au 15 décembre pour faire acte de candidature. Les lauréats seront annoncés le 6 février 2019 lors du Safer Internet Day, qui vise à promouvoir à travers la planète un Internet plus sûr auprès des jeunes. 

De nouvelles options pour les victimes

Facebook multiplie les initiatives contre le harcèlement en ligne. "Nous avons déployé des portails d'information pour les parents, pour les éducateurs, pour les enfants", explique Laurent Solly. "Nous travaillons avec les autorités nationales (...) avec le tissu associatif, et notamment avec l'association e-Enfance", dit-il. Selon cette association, 40% des élèves français affirment avoir déjà subi une agression en ligne, dont 22% n’en ont parlé à personne. Avec l'éducation nationale et une dizaine de partenaires, Facebook, e-Enfance ont lancé une ligne nationale gratuite anonyme au 0800-200-00 à destination des parents. "Tous les signalements passant par ce numéro sont traités minimum en une heure et maximum en douze heures", assure Laurent Solly.

L’entreprise de Mark Zuckerberg a mis en ligne une plateforme anti-harcèlement en mai dernier pour apprendre aux jeunes à protéger leur compte. Facebook est interdit aux moins de 13 ans. En octobre, le réseau social a ajouté de nouvelles options permettant aux victimes de se défendre en leur laissant la possibilité de masquer et supprimer des commentaires indésirables d’un seul bloc, et non plus un par un, et de signaler plus facilement des cas de harcèlement d’une personne qui n’aurait pas osé se plaindre.

"Il y a 35 millions de français qui utilisent Facebook, plus de 26 millions par jour, 17 millions de personnes qui utilisent Instagram dans notre pays. C'est d'abord à eux que nous nous adressons et nous leur donnons les outils les plus simples, les processus d'information et de pédagogie pour qu'ils nous aident à signaler", explique Laurent Solly. Facebook a aussi renforcé ses équipes de modération dans le monde. "À la fin de l'année, 20.000 personnes traitent aussi des sujets de harcèlement en ligne", souligne le dirigeant du réseau social.

De nouvelles contraintes pour les géants du web ?

En France, un rapport parlementaire a proposé fin septembre de mettre en place des règles plus strictes pour la modération des contenus haineux en ligne. Parmi une vingtaine de propositions, le texte prévoyait notamment d’augmenter le montant des amendes en cas de manquement à la loi et de changer le statut de Facebook, Twitter ou YouTube.

Considérés comme de simples hébergeurs de contenus devant le droit français, les trois géants du web sont exonérés de l’obligation d’effectuer un contrôle a priori des images, textes et vidéos publiés sur leurs plateformes. Les auteurs du rapport proposaient de créer un nouveau statut d’accélérateur de contenus qui leur imposerait de nouvelles obligations plus contraignantes, comme l’obligation de retirer les contenus haineux dans un délai de 24 heures après le signalement d’un internaute.

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