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Climat : "On n'y arrivera pas" sans accélérer la réduction des émissions de CO2 assure Macron
Le chef de l'État a expliqué l'objectif de la France à l'horizon 2030 : passer à 270 millions de tonnes de CO2 émises, soit une baisse de 140 millions par rapport à nos émissions actuelles.
« Si on ne change pas les choses, on n’arrivera pas » à atteindre les objectifs en 2030 en matière de transition écologique, a averti le chef de l’Etat dans une vidéo publiée samedi.
Crédit : Aurelien Morissard / POOL / AFP
La France va devoir "doubler le taux d'effort" en faveur de la réduction des émissions de carbone afin d'atteindre ses objectifs en 2030, a annoncé ce samedi 28 janvier, Emmanuel Macron, en invoquant plusieurs mesures sectorielles.
"Aujourd'hui, on n'y est pas. Et si on ne change pas les choses, on n'y arrivera pas", a expliqué le chef de l'État dans une vidéo publiée sur les réseau sociaux, deux jours après avoir réuni un conseil de planification écologique à l'Élysée. L'objectif : passer à 270 millions de tonnes de CO2 émises en France en 2030, soit une baisse de 140 millions d'euros par rapport à nos émissions actuelles.
"Ces cinq dernières années, on a été deux fois plus vite qu'avant", a plaidé le président, critiqué tout au long de son premier mandat pour son action jugée insuffisante contre la crise climatique. Il cite des émissions passées, depuis 2017, de 434 à 410 millions de tonnes de CO2 par an.
"Mobiliser les bons financements"
Le transport est la première source d'émission de CO2 avec 30%. Dans ce secteur, "la chose la plus efficace", selon Emmanuel Macron, est de continuer d'électrifier le parc des véhicules particuliers. Pour lui, sa stratégie est la bonne avec la prime à la conversion et le bonus écologique. Il dit par ailleurs avoir demandé au gouvernement d'intensifier désormais les efforts afin de "produire des véhicules (électriques) sur notre sol en totalité".
La Première ministre, Élizabeth Borne est chargée d'annoncer en février 2023 des mesures sur les infrastructures de transport public.
Quant à l'agriculture, "on doit aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort pour réduire nos émissions", a-t-il exhorté, expliquant avoir demandé qu'un plan soit finalisé en juin 2023. Et qui devra s'articuler avec une future loi en faveur de l'installation des jeunes agriculteurs.
"Je ne vous cache pas qu'il y a beaucoup, beaucoup de travail", a-t-il conclu. "Ce n'est pas une découverte, mais là maintenant on rentre dans le dur. Il faut mobiliser les bons financements. Il faudra de l'argent public mais il faut aussi de l'agent privé".
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