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Un coucher de soleil à Marseille (image d'illustration)
Crédit : Nicolas TUCAT / AFP
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La France a chaud ! Des grosses chaleurs qu’on avait presque oubliées, parce que pendant l’été 2024, nous avons eu de la chance : les vagues de chaleur nous ont relativement épargnées. Nous, les Français, ou du moins les métropolitains. Mais il faut se rappeler qu’il a quand même fait très chaud, juste à côté de chez nous. Cet été, on commence à y avoir droit, et cela va devenir la nouvelle norme.
Car lorsqu’il fera deux fois plus chaud, plus exactement, quand l’élévation de température atteindra 2°C plutôt qu’1°C, les vagues de chaleur ne seront pas simplement deux fois plus nombreuses, mais bien multipliées par 4, 5, voire 10.
En parallèle, cette vague de chaleur percute une autre réalité, confirmée cette semaine : l’objectif de l’Accord de Paris, à savoir limiter le réchauffement à 1,5 °C, n’est désormais plus atteignable. Une publication scientifique vient de le confirmer, même si, malheureusement, beaucoup de gens le pressentaient déjà.
Il faut savoir que, sur les douze derniers mois, ce qu’on appelle une période glissante, le seuil de 1,5 °C a déjà été dépassé. Mais en matière de climat, on se réfère à des moyennes sur 5 ou 10 ans pour conclure à un dépassement durable.
Or, à ce stade, si l’on veut éviter de franchir définitivement ce seuil de 1,5°C, il faudrait que l’humanité n’émette pas plus que trois fois les émissions de l’année dernière… jusqu’à la fin du siècle. Cela semble évidemment impossible, sauf guerre thermonucléaire ou impact d’une comète. On peut donc considérer que, malheureusement, les 1,5°C de réchauffement sont un objectif à oublier. Même celui des 2°C semble désormais très ambitieux.
Pour l’atteindre, il faudrait que les émissions mondiales diminuent de 5 % par an dès maintenant. Autrement dit : l’équivalent d’un covid mondial, chaque année, à partir de 2025.
Mais 2°C, cela semble peu. Nous avons souvent tendance à croire que les conséquences sont proportionnelles aux causes. C’est une erreur. Je compare souvent cela à des kilos de carottes : deux kilos coûtent deux fois plus qu’un kilo. En matière de climat, hélas, ce raisonnement ne tient pas.
Il faut plutôt voir cela comme le corps humain. Si votre température passe de 37 à 38 °C, vous serez un peu mal en point. Mais si elle monte de 5 °C : vous mourrez. Avec le climat, c’est pareil : les conséquences augmentent bien plus vite que la température.
Ainsi, 2°C de réchauffement, ce n’est pas 30 % plus grave que 1,5°C. C’est potentiellement 2, 3, 5, voire 10 fois plus grave. À 2°C supplémentaires, la quasi-totalité des coraux risquent de disparaître. Tandis qu’à 1,5°C, on parvient encore à en sauver quelques-uns. Idem pour les forêts françaises : bien plus d’espèces mourront à 2°C qu’à 1,5°C.
Il faut donc vraiment tout faire pour limiter le réchauffement. Comme le rappellent souvent les climatologues : chaque dixième de degré compte, car les conséquences s’aggravent bien plus rapidement que la température.
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