En plein contexte de crise sociale et de mobilisation contre la réforme des retraites, la CGT a désigné une successeure à Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat depuis 2015. Contre toute attente, c'est Sophie Binet qui a été élue, au détriment notamment de Marie Buisson, candidate de la direction sortante, rejetée par le Comité confédéral national, le parlement du parti.
La nouvelle équipe dirigeante devrait être présentée aux congressistes ce vendredi à 10h00, selon le programme du Congrès. Sophie Binet, conseillère principale d'éducation de métier au Blanc-Mesnil, puis à Marseille, occupait depuis 5 ans le poste de secrétaire générale de l'Ugict, le syndicat des ingénieurs, cadres et techniciens de la CGT. Âgée de 41 ans, elle devient la première femme à prendre la tête du syndicat depuis la création de l'organisation en 1895, ont indiqué des membres de la direction à l'AFP. "C'est une bonne nouvelle pour toutes les femmes", a commenté Elisabeth Borne depuis la Nièvre.
Dans les années 2000, Sophie Binet était déjà très engagée, membre de l'Unef, le syndicat des étudiants. Elle a gravi petit à petit les échelons à la CGT, c'est ce qui a rassemblé. Son sujet à la CGT, c'est l'égalité hommes/femmes. Sophie Binet, également co-auteure du livre Féministe, la CGT ? Les femmes, leur travail et l'action syndicale, publié en 2019 a commencé par présenter sa ligne directrice dans la bataille des retraites : "Pas de trêve, pas de suspension, pas de médiation avec le gouvernement". Le mot d'ordre est clair.
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