Cédric Herrou : "Il n'y a pas une crise de la migration, il y a une crise de l'accueil"
REPLAY - L'agriculteur et militant a été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour des accusations d'"aides à l'immigration clandestine".

Il est presque devenu le symbole de l'aide et de la défense des migrants qui franchissent la frontière franco-italienne, dans la vallée de la Roya. Mais Cédric Herrou a été condamné en appel par la cours de justice d'Aix-en-Provence, mardi 8 août, à 4 mois de prison avec sursis pour avoir apporté son aide à des migrants.
Il est jugé coupable d'"aide à l'immigration illégale" après en avoir aidé certains à passer la frontière à environ 200 migrants et accueilli chez lui en 2016. "Je suis un peu désespéré..., confie-t-il au micro de RTL. Pas parce-que je suis condamné, mais parce que la justice n'est absolument pas à l'écoute de la problématique franco-italienne."
Aux accusations de certains qui le qualifient de passeur, lui répond être un "passeur d'information". "Cela fait plus d'un an que j'alerte les pouvoirs publics, sur le fait qu'on a des enfants et des mineurs isolés qui marchent seuls et qui se font pourchasser dans la forêt par les forces de l'ordre", s'agace-t-il avant de rappeler les obligations non tenues selon lui de l'État français : ces mineurs devraient être pris en charge par l'État comme l'indique la loi".