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"Ce terroriste, je l'ai vu à temps, j'ai réussi à m'en aller", raconte Félix, rescapé de l'attaque du Carillon

REPLAY / DOCUMENT RTL - Félix a échappé vendredi 13 novembre à l'attaque contre le bar le Carillon, dans le Xème arrondissement de Paris. Il y a perdu un ami, avec qui il était en terrasse.

Une gerbe de fleurs dans la vitrine du  bar "Le Carillon", une des cible des attentats
Une gerbe de fleurs dans la vitrine du bar "Le Carillon", une des cible des attentats
Crédit : AFP / Bertrand Guay
"Ce terroriste, je l'ai vu à temps et j'ai réussi à m'en aller", raconte Félix, rescapé de l'attaque du Carillon
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Charlie Vandekerkhove
Charlie Vandekerkhove
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Vendredi 13 novembre, Félix était assis à la terrasse du bar le Carillon, dans le Xème arrondissement de Paris, en face du Petit Cambodge, là où a eu lieu l’une des attaques. Félix a vu la Seat noire arriver et un homme en sortir. Le bras en écharpe et la voix brisée, il a tenu à témoigner sur notre antenne, après s'être entretenu avec Manuel Valls. "Aujourd’hui, j’ai décidé de parler parce que je rends hommage à un de mes amis qui est tombé sous les balles du terroriste", raconte à RTL le jeune homme, qui est parvenu à s'enfuir à temps.

"Ce terroriste, moi je l’ai vu à temps et j’ai réussi à m’en aller avant tout le monde, il n’avait pas encore tiré. Dans ma course j’ai entendu son cri incantatoire, 'Allahou Akbar' et la salve de balles après. J’ai tourné à l’angle du bar et j’ai reçu une balle dans le bras qui m’a irradié de douleur. Paradoxalement ça m’a donné plus de vigueur pour échapper aux tirs et par la gentillesse d’un riverain qui m’a ouvert sa résidence, j’ai pu avoir un semblant de sécurité par la suite."

Une ambiance de vendredi soir à Paris

Au moment de l'attaque, Félix a croisé le regard du tireur. Il se souvient : "Je ne sais pas s'il m’a vu mais moi je l’ai vu. Je suis parti en courant, sans penser à autre chose que sauver ma peau, j’ai couru de toutes mes forces, poursuit-t-il. J’ai juste pensé quand j’étais en sécurité à mes amis que j’avais laissés sur la terrasse, je me suis dit que c’était fini pour eux parce que c’était trop, j’ai entendu quatre salves de tirs, la première quand je courais et les autres quand j’étais dans cette résidence. 

Vendredi soir, l'ambiance était à la légèreté, sur la terrasse du bar où Félix se rendait pour la première fois. "Je devais rejoindre cet ami à qui je rends hommage, qui s’appelle Sébastien. Je m’associe à la douleur de sa mère qui aujourd’hui est veuve et qui a perdu son fils unique, qui est retraitée, qui touche 600 euros et qui aujourd’hui est dans le désarroi le plus total, tient à souligner Félix. Sébastien est mon associé, on travaille ensemble, il voulait me présenter ses amis, il m’avait donné l’adresse de ce bar. L’ambiance était comme d’habitude, l’ambiance de vendredi soir à Paris, qui ne laisse pas du tout présager l’arrivée d’un drame comme celui-là."

Les pompiers ont été exceptionnels, les personnels des hôpitaux de Paris incroyables, et la police a fait un très bon travail.

Félix, rescapé de l'attaque contre le Carillon

Même s'il a regardé le terroriste dans les yeux, Félix explique que ce n'est pas cette image qu'il gardera. Mais plutôt celle de tous ceux qui ont aidé, ce soir-là. "C’est plutôt l’après, les pompiers, qui ont été exceptionnels, qui ont un courage extraordinaire, qui ne sont pas armés et qui circulent comme ça entre les différentes scènes de crime. Et les personnels des hôpitaux de Paris, qui sont aussi incroyables, et la police, qui fait un très bon travail et à qui il faudrait donner plus de moyens", explique Félix, qui conclut en appelant à "sanctionner durement" les terroristes responsables de ces attaques meurtrières.

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