Cancer : Michel Cymes insiste sur l'importance du dépistage
Le médecin se penche sur l'une des principales armes anti-cancer que les Français ont tendance (à tort) à ignorer.

Chaque année on enregistre 380.000 nouveaux cas de cancer en France. Avec cette maladie, on n'est jamais sûr de rien (ni du pire, ni du meilleur - en l’occurrence la guérison). Reste que si personne ne peut se vanter d'être à l'abri du cancer, tout le monde a les moyens d'anticiper les choses. Il suffit de penser "dépistage". Plus l'on détecte tôt le cancer, meilleur est le pronostic. Si vous l'attaquez tout petit, les chances de guérison augmentent. Encore faut-il tenir compte des campagnes de dépistage et se donner la peine de détecter la tumeur si elle existe.
Sont essentiellement concernés les cancers du sein, du col de l'utérus, de la prostate, ainsi que du cancer colorectal. Concernant le cancer du sein, il est recommandé aux femmes de consulter dès l'âge de 25 ans, histoire d'être rassurées. Ensuite elles peuvent attendre.
Le cap de la cinquantaine
Mais à partir de 50 ans, il faut se faire examiner tous les deux ans. Cela se passe chez le radiologue, qui fait une mammographie de face et de profil. En cas de doute, il complète avec une échographie. En France, il y a une campagne de dépistage gratuite jusqu'à 74 ans. Ce n'est pas compliqué : il suffit juste de prendre rendez-vous.
C'est également passée la cinquantaine qu'il faut traquer le cancer colorectal s'il est en embuscade. Un examen tous les deux ans, c'est le tarif. Il consiste à vérifier s'il y a des traces de sang dans les selles. Il faut parfois en passer par une coloscopie (c'est le prix de la tranquillité).
Examen et questionnaire
C'est aussi à cet âge-là que les messieurs doivent se préoccuper de leur prostate, surtout si leur père y a eu droit. L'examen consiste en un dosage sanguin (le PSA) : on peut le faire chez un urologue et chez le généraliste. Quand au toucher rectal, parlez-en à votre médecin. En revanche, les femmes doivent se préoccuper plus tôt du cancer du col de l'utérus (dès 25 ans). Un petit frottis permet de se tenir au courant.
Quid du cancer du poumon ? Pour aller aux nouvelles, on peut faire un scanner, si vous êtes un gros fumeur et que votre médecin accepte de vous le prescrire. Pour l'instant les autorités sanitaires ne recommandent pas ce dépistage, à l'inverse de ce qui se pratique pour les autres cancers sus-cités. Tous les quinquas reçoivent d'ailleurs un courrier les invitant au dépistage. Malheureusement, beaucoup ne répondent pas.