Brevet 2024 : découvrez le sujet et le corrigé de l'épreuve de français

Ça y est, l’épreuve de français ouvre le bal pour le Diplôme national du brevet (DNB) 2024 ! C’est en ce lundi matin 1er juillet que les élèves ont découvert le sujet sur lequel travailler. Après avoir planché sur cette première épreuve, ils devront poursuivre leurs efforts avec les mathématiques dans l'après-midi ce lundi 1er juillet.

Le sujet de français est constitué de trois parties : la première, notée sur 50 points, concerne la "Compréhension et compétences d’interprétation" (32 points) et la "Grammaire et compétences linguistiques" (18 points) ; la seconde partie est une dictée notée, quant à elle, sur 10 points.

Pour finir, la troisième partie (40 points) est une rédaction : le candidat peut choisir de traiter le sujet d’imagination ou le sujet de réflexion.

Première partie de l’épreuve de français au brevet

Cette première partie sur la "Compréhension et compétences d’interprétation" et la "Grammaire et compétences linguistiques" se scinde en deux parties avec chacune des questions : tout d’abord, nous avons "Compréhension et compétences d’interprétation" comportant 7 questions ;
Ensuite, nous avons "Grammaire et compétences linguistiques" composée de 4 questions. Pour résoudre ces 11 questions, les candidats ont à leur disposition : un texte littéraire issu de La chambre des officiers (1999) de Marc Dugain ; et une photo d’une lithographie (affiche de l’Union des blessés de la face) se nommant Les Gueules cassées, de Georges Conrad.

Le sujet de rédaction du DNB de français

La partie "Rédaction", notée sur 40 points au brevet de français, propose aux candidats deux sujets à traiter, au choix : 

- Le sujet de réflexion : les candidats doivent présenter leur réflexion dans un développement argumenté et organisé, à partir de la question "Adrien et ses deux amis écoutent Marguerite raconter son histoire. Que peuvent apporter les récits de vie, réels ou fictifs, à celles et ceux qui les découvrent ?"
- Le sujet d’imagination : qui donne pour consigne aux élèves d’imaginer la suite du récit de Marguerite [lignes 23 à 30] du point de vue de la jeune femme et en utilisant la première personne. Retrouvez le détail complet du sujet sur digiSchool.fr.

Le corrigé de l’épreuve de français au brevet 2024

Ça y est ! Le DNB de français est passé. Vérifiez les éléments de réponses attendus ci-dessous afin de savoir si les candidats ont vu juste tout au long de leur épreuve.

Réponses attendues dans la première partie du sujet 

Voici les premières réponses aux questions de la partie "Compréhension et compétences d’interprétation"(32 points) : 

Question 1 - Les personnages sont : Adrien Fournier, Penanster, Weil et Marguerite. (2 points)

Question 2 - Ils ont, en commun, d’avoir été blessés durant la Première Guerre mondiale. (2 points)

Question 3 - On peut dire que la communication est impossible entre 2 personnages masculins et Marguerite : en revanche, la communication est possible entre Marguerite et Penanster car : "Lui seul avait une bouche intacte, où les mots prenaient forme." (4 points)

Question 4 - Marguerite souhaitait s’engager comme infirmière de guerre pour se rendre utile : "elle était aussi belle qu’inutile" et parce qu’elle "voulait s’éprendre d’un homme courageux" et non d’un "réformé" ou d’un "embusqué". (5 points)

Voici les réponses aux deux premières questions de la partie « Grammaire et compétences linguistiques » (18 points) : 

Question 8 - Les expansions sont : "d’officiers", un groupe norminal prépositionnel ; et "qui compte 3 membres actifs et bienfaiteurs", une subordonnée relative. (2 points)

Question 9 -  
a) "Je compris aussitôt QUE [ni Weil ni moi ne pourrions jamais nous entretenir avec elle]" : "ni Weil ni moi ne pourrions jamais nous entretenir avec elle" est la subordonnée et le mot subordonnant est "que" ; (1 point)
b) C’est une subordonnée complétive conjonctive. Deux éléments nous prouvent ceci : 
l’utilisation d’une conjonction de subordination "que" introduisant la subordonnée ;
la subordonnée apporte une information au groupe verbal "Je compris aussitôt", donc c’est une subordonnée complétive. (2 points)

Exemple de rédaction pour le sujet d’imagination 

Me voilà désormais sur le front. Je ne ressentais pas la peur, je n’en avais pas le temps. En effet, un blessé était amené toutes les cinq à dix minutes dans le petit hôpital de fortune où j’avais été envoyée. Une sorte de grande tente blanche, couverte de boue et barbouillée de sang. Nous étions là, au milieu d’une grande plaine à peine abritée par quelques arbres environnants. La zone de combat se trouvait à quelques dizaines de mètres à peine et le vacarme était assourdissant. Parfois, je n’entendais même pas les ordres du médecin-chef et j’improvisais quelques gestes pour soulager au mieux le blessé qui était sous nos mains. Certaines infirmières pleuraient souvent et ne parvenaient plus à soigner : elles étaient anéanties moralement, même si leur corps tenait encore. 

Et puis, un jour, alors que je m’étais éloignée de quelques pas en dehors de notre tente de fortune pour aller jeter de l’eau sale, un éclat d’obus me tomba en pleine face et je m’évanouis aussitôt de douleur et sous l’effet du choc. À mon réveil, je me trouvais sur un brancard au milieu d’autres individus hurlant qu’on les achève. Je ne sentais plus rien : ni mes bras, ni mes jambes et surtout pas mon visage. Je restais, ainsi, durant de longues semaines avant de pouvoir m’alimenter puis me lever. Voyant la quantité de soldats défigurés et qu’on pouvait à peine regarder en face, j’eus l’idée de demander un miroir à une des infirmières qui me le refusa aussitôt. Sa réaction me fit immédiatement comprendre que j’étais moi aussi défigurée, que j'étais moi aussi devenue une de ces "gueules cassées" que j’avais soignées, sans succès.

Retrouvez le détail complet du corrigé sur digiSchool.fr.

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