Huit mois après les attentats de janvier en France, la mairie de Paris a des propositions pour rendre hommage aux 17 victimes des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly. Ces initiatives ont été révélées par Bruno Julliard, premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, dans les colonnes du Parisien, vendredi 25 septembre. Après consultation et approbation du conseil de Paris, elles devraient être mises en place en janvier 2016, pour la première commémoration de la date anniversaire. Un concert ou une marche silencieuse pourrait d'ailleurs être organisée dans la capitale à cette occasion.
Trois plaques commémoratives devraient ainsi être apposées dans les trois lieux parisiens marqués par la tragédie. La première sera placée devant l'immeuble qui abritait la rédaction de Charlie Hebdo, dans la rue Nicolas Appert du XIe arrondissement. Elle devrait porter l'inscription : "À la mémoire des victimes de l'attentat terroriste contre la liberté d'expression". La deuxième sera située sur le boulevard Richard Lenoir, où Chérif et Saïd Kouachi ont abattu au sol le policier Ahmed Merabet. La troisième sera quant à elle située devant le magasin Hyper Cacher, où Amedy Coulibaly s'était retranché et avait tué quatre otages. Pour le choix des textes "sobres" de ces plaques, "nous avons passé de longues semaines à discuter avec les familles des victimes et la rédaction de Charlie Hebdo (...) Personne ne voulait d'un texte grandiloquent", explique Bruno Julliard.
Les élus parisiens n'ont pas oublié la place de la République, où des milliers de personnes s'étaient rassemblés spontanément le soir de l'attaque contre l'hebdomadaire satirique. Au nord de la place, 17 oliviers symbolisant chacun les 17 victimes, devraient être plantés. Des "symboles de paix" qui permettront de "former un bosquet où les gens pourront déambuler", imagine l'adjoint au maire.
Ces arbres seront placés près du café Monde et Médias, sinistré par un incendie fin février. Sa réouverture est programmée pour janvier prochain. Cette concession de la ville de Paris pourrait en profiter pour changer de nom et devenir la café Charlie. Une autorisation a été demandée au journal pour mettre en oeuvre cette proposition formulée par le groupe UDI et validée par les autres groupes politiques.
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