Attentats en France : le CSA met en demeure plusieurs médias
Au regard de la couverture médiatique des attentants du mois de janvier, le CSA a adressé ce jeudi 21 "mises en demeure" à des médias pour "manquements graves".

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a adressé ce jeudi 12 février 21 "mises en demeure" à des médias audiovisuels pour des "manquements graves" dans leur couverture des attentats de janvier à Paris.
Le gendarme de l'audiovisuel relève notamment que 13 médias "ont annoncé en direct que des affrontements avaient éclaté entre les forces de l'ordre et les terroristes à Dammartin-en-Goële", ce qui "aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes".
Une mise en demeure du CSA n'a qu'une valeur d'avertissement et n'entraîne pas de sanction, sauf récidive. Elles ne sont pas rares : le Conseil en a émis 45 en 2014.
Mises en garde et mises en demeure
Les 13 médias concernés sont BFMTV, Euronews, France 2, France 24, i-TELE, LCI, TF1, Europe 1, France Info, France Inter, RFI, RMC et RTL. France 5, Canal + et France 3 ont fait l'objet, eux, de "mises en garde", un avertissement moins sévère.
Au total, le Conseil a relevé "36 manquements dont 15 ont donné lieu à mise en garde et 21, plus graves, ont justifié des mises en demeure", précise le CSA dans un communiqué.
Ces manquements vont de "la diffusion d'images issues de la vidéo montrant le policier abattu par les terroristes" à "la diffusion d'images ou d'informations concernant le déroulement des opérations en cours".
Le CSA avait décidé à la mi-janvier de se pencher sur la façon dont les télévisions et les radios avaient couvert l'attentat contre Charlie Hebdo et les deux prises d'otages qui avaient suivi, alors que des enquêteurs s'étaient plaints de certains dérapages. Il avait aussi réuni le 15 janvier les responsables de chaînes et de radios pour une réflexion sur le sujet.