Les enquêteurs ont longtemps pensé que Salah Abdeslam faisait partie, avec son frère Brahim, du "commando des terrasses" lors des attentats du 13 novembre à Paris. Mais selon une nouvelle hypothèse, cette équipe de trois terroristes serait différente. Abdelhamid Abaaoud et un troisième homme toujours pas identifié, peut-être celui qui s'est fait exploser mercredi 18 novembre lors de l'assaut à Saint-Denis, auraient épaulé Brahim Abdeslam, mort en kamikaze sur le boulevard Voltaire.
Il est donc possible que Salah Abdeslam, toujours introuvable, n'ait pas directement participé aux tueries. Son rôle aurait ainsi consisté à déposer les trois kamikazes du Stade de France puis rejoindre le XVIIIe arrondissement de Paris. C'est dans ce quartier du nord de la capitale qu'une trace du téléphone de Salah Abdeslam a été localisée. C'est aussi près de la porte de Clignancourt que la Clio, louée à son nom, a été retrouvée. Un véhicule qui a pu servir à convoyer le commando du Stade de France.
Comme le XVIIIe arrondissement semble avoir été une cible car il a été évoqué par le groupe État islamique dans son message de revendication, les enquêteurs tentent désormais de savoir si Salah Abdeslam a renoncé à passer à l'acte ou s'il y a eu un dysfonctionnement dans la ceinture d'explosifs qu'il portait. Ses deux complices présumés, interpellés par la police belge et soupçonnés d'avoir exfiltré le suspect vers la Belgique le soir même des attentats, assurent avoir rencontré un homme en "état de choc".