Le second rapport intermédiaire du Comité P dans le cadre de l'enquête sur les attentats du 13 novembre a été rendu public ce mardi 26 avril. La question à laquelle les enquêteurs tentaient de répondre portait sur les autorités belges, qui n'ont pas donné suite à la surveillance de Brahim et Salah Abdeslam. Rapporté par le journal Le Soir, ce rapport met en avant une série de "manquements", donnant l'opportunité aux deux frères d'échapper à la surveillance belge dont ils auraient dû faire l'objet.
Et pourtant, les deux hommes avaient été auditionnés par la police, au début de l'année 2015, soupçonnés de vouloir se rendre en Syrie. Ils repartent finalement libres, sans être mis en examen. À la demande du parquet, l'unité antiterroriste de la police fédérale devait enquêter sur les échanges téléphoniques et les courriels des deux frères. Bien que cette section antiterroriste manque de moyens, elle classe l'affaire parmi les dossiers urgents, dits "rouge".
La police fédérale, également en sous-effectif, ne peut apporter son soutien à ses collègues de l'antiterrorisme. Le 21 avril 2015, le dossier Abdeslam est finalement classé sans suite, soit sept mois avant les attentats du 13 novembre, qui ont causé la mort de 130 personnes à Paris.
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