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Attaque au couteau à Paris : un délégué syndical de la RATP dénonce le manque de moyens pour assurer la sécurité des usagers

L'agression au couteau survenue dans le métro parisien ce vendredi 26 décembre interroge sur la sécurité mise en place pour protéger les voyageurs et notamment les femmes. Au micro de RTL, Vincent Gautheron, délégué syndical CGT/RATP, estime que la sécurité publique doit être "assurée par l'État".

La station Arts-et-Métiers de la ligne 11 du métro parisien (photo d'illustration)

Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP

Sabrine Mimouni

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Une attaque qui interroge sur la sécurité dans les transports en commun. Après l'agression au couteau sur trois femmes survenue ce vendredi 26 décembre sur la ligne 3 du métro parisien. Vincent Gautheron, délégué syndical CGT/RATP pointe une sécurité difficile à assurer "dans un environnement qui est bondé de voyageurs aux heures de pointe". 

"Malheureusement, on est toujours affligé lorsqu'on est confronté à ce genre de situation et il n'y a pas d'autre terme que d'être désespéré, de devoir affronter - aussi bien pour les agents RATP que pour les voyageurs et notamment les victimes - ce genre d'incident dans le cadre de la mobilité", explique le délégué. Il évoque la responsabilité de la "région Île-de-France" et de "l'autorité organisatrice des transports franciliens" (Île-de-France mobilités).

Des rames bondés 

Vincent Gautheron insiste sur la difficulté d'assurer la sécurité des usagers dans "un environnement qui est bondé de voyageurs aux heures de pointe", en raison d'un manque de métros sur de nombreuses lignes. "La difficulté, c'est que bon nombre de dirigeants politiques, je pense particulièrement à la présidente de la région Île-de-France, qui est aussi la présidente de l'autorité organisatrice des transports : Valérie Pécresse. Elle a un discours ferme, très sécuritaire. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Et est-ce que le tout sécuritaire règle réellement les problèmes de sécurité et de réhumanisation du réseau de transport en commun ? La réponse est clairement non", juge-t-il

Le délégué rappelle également que les rames de métro et de RER saturées mettent particulièrement en danger les femmes. "Ce genre de situation, c'est aussi un terrain de jeu pour une autre sorte d'agresseurs, ce sont les agresseurs sexuels", alerte-t-il, avant d'ajouter : "Il faut une offre de transport de qualité, ça veut dire ne pas être entassé les uns sur les autres, du personnel en permanence sur le réseau, sur les stations ou à l'intérieur des rames."

La sécurité publique doit être "assurée par l'État"

Par ailleurs, le représentant souligne l'importance "réhumaniser le réseau de transport", en ajoutant "des agents de sûreté", mais surtout des forces de police. En effet, pour la CGT, "la question de la sécurité publique est une question qui doit être assurée simplement par l'État. Et puis quand je parle de réhumanisation, il y a aussi tous les autres métiers de la RATP, des personnes qui assurent une présence quotidienne et permanente sur l'ensemble du réseau", précise-t-il.

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Selon lui, il est impératif d'avoir une concordance entre la vidéosurveillance et une "équipe disponible" pour assurer une supervision des risques potentiels. Pour rappel, une partie des caméras se trouvent à l'intérieur des bus ou des rames de métro, des rames de RER, avec des caméras qui n'enregistrent qu'au moment où il y a eu le signal d'alarme tiré par un passager ou déclencher par le conducteur. 

D'autres caméras se trouvent dans les enceintes ferroviaires, stations de métro, stations de RER et dans les couloirs. "Et là, ce sont plutôt les agents, le PC sûreté, qui visionnent les images", indique le délégué. En ce qui concerne les caméras présentes dans les grandes gares, la Gare du Nord ou encore Les Halles, elles "sont sous le contrôle du poste de commandement de la préfecture de police qui regroupe les forces de la préfecture de police, des représentants de la SUJ SNCF, du GPSR RATP et des représentants d'Île-de-France Mobilité", rapporte Vincent Gautheron. Cela permet d'assurer plus facilement la réactivité des forces de l'ordre ou alors des agents de sécurité en cas d'incident ou d'accident sur le réseau.

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