À la fin de l'hiver, le Marineland d'Antibes, actuellement fermé en raison des inondations, annonce qu'il va rouvrir mais en modifiant son spectacle mettant des orques en scène. Pour comprendre cette révolution, il faut remonter en 2013. C'est à ce moment-là que les ennuis de parcs aquatiques qui offrent des spectacles d'orques ont vraiment commencé quand CNN aux Etats-Unis a diffusé Blackfish. Le film-réquisitoire qui dénonce les conditions des vies des cétacés dans les SeaWorld a fait plonger de 30% la fréquentation des parcs. Rarement un documentaire n'avait autant atteint une industrie.
Depuis, devant le Marineland d'Antibes,
les militants anti-captivité se déguisent en baleine dans des baignoires et
appellent au boycottage. Le parc d'Antibes, le seul à avoir
des orques en Europe, dit avoir échappé à l'effet Blackfish. Si la fréquentation
a baissé notamment en 2013 c'est en raison de la météo, explique-t-on. Mais le parc français, comme viennent de
le faire les SeaWorld aux Etats-Unis nous annonce ce matin sur RTL qu'il va
entièrement refondre ses spectacles.
Les responsables du parc d’attraction ont annoncé qu'ils allaient cesser de passer
de la musique disco ou rock sur les pirouettes des 4 orques d'Antibes. Un
compositeur de musique de film est en train travailler pour se rapprocher du
documentaire animalier. Les dresseurs qui nagent avec les cétacés,
ça n'existait plus mais, désormais, ils ne seront plus applaudit à la fin des
spectacles, explique Jon Kershaw, le directeur animalier du Marineland.Officiellement ces
changements n'ont rien à voir avec Blackfish et le mouvement anti-captivité et sont simplement liés à la volonté de
suivre les goûts du public qui souhaite se divertir et apprendre.
Ces mesures ne contentent pas les activistes qui continuent de militer pour la disparition des parcs d'attraction animaliers en France, comme Christine Grandjean, présidente de l'association
"C'est assez !". Elle est persuadée que dans quelques
décennies l'idée qu'on a pu garder ces animaux en captivité apparaître comme
une absurdité à nos petits-enfants. Les chercheurs sont plus nuancés. D'abord
il note que le Marineland a investi pour améliorer la vie des cétacés. Le contact, explique Charles-André Bost,
spécialiste des prédateurs marins au CNRS entre ces animaux et le public reste
indispensable, à l'heure où nous vivons de plus en plus éloigné du monde
sauvage.
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