Les bailleurs sociaux sont en colère, et ils l'ont fait savoir au gouvernement. Le congrès HLM s'est ouvert mardi 26 septembre, dans une ambiance électrique due la baisse prévue des Aides personnalisées au logement (APL).
Concernant le parc social, elles pourraient notamment baisser de 50 à 60 euros. Une baisse que le gouvernement a prévu de compenser en demandant aux propriétaires de baisser en conséquence leur loyer. Une décision qui a suscité de vives réactions chez les bailleurs sociaux : certains d'entre eux ont même prévu d'écrire à leur locataires pour leur annoncer qu'une telle baisse de l'aide au logement remettrait en cause le plan de rénovation urbaine.
"Non aux propositions du gouvernement, non, le logement social n’est pas une variable économique" s'est exclamé le président de l’Union sociale pour l’habitat, Jean-Louis Dumont lors du congrès HLM.
Le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, a été hué à son arrivée au Congrès. "Je serai à vos côtés pour m’assurer que la réforme ne mettra pas en péril vos organismes. Emmanuel Macron a écrit à Jean-Louis Dumont pour l’en assurer. Je sais que la discussion sur la baisse des loyers se poursuivra dans les mois qui viennent" a-t-il déclaré, en tentant de rassurer les bailleurs sociaux.
Mais certains sont déterminés, et comptent rallier les locataires à leur cause, en leur envoyant un courrier leur expliquant qu'à cause de la baisse des loyers, ils ne seraient pas en mesure de rénover les bâtiments, selon BFMTV. Stéphane Troussel, président de Seine-Saint-Denis habitat a ainsi envoyé un courrier au 28.500 locataires concernés :
Ces bailleurs sociaux envisageraient également des recours juridiques, et comptent mobiliser les promoteurs immobiliers. Selon Le Figaro, le Mouvement HLM se désolidarise pourtant de ce type d'initiatives.
Le mécontentement dû à cette baisse prévue de l'aide au logement donnera lieu à une journée de mobilisation le 14 octobre, à l'initiative du collectif Vive l'APL, qui comprend aussi la Fondation Abbé Pierre et Emmaüs.