Belfort se met en ordre de bataille pour sauver l'usine de production Alstom. Après avoir reçu "un coup de massue à l'annonce de la fermeture du site", le maire Damien Meslot (LR) "a décidé de se battre". À l'issue d'une rencontre avec Henri Poupart-Lafarge, le PDG du constructeur ferroviaire, il se dit même confiant au micro de RTL : "Nous avons bien compris que rien n'était définitif et que la situation pouvait évoluer".
Contrairement à un mail envoyé aux salariés, mardi 13 septembre en début de journée, le PDG d'Alstom a fait savoir à l'élu que le site ne fermerait pas forcément. "Il nous a dit que le communiqué était une erreur de manipulation et de communication. Au début, on prenait cela pour une provocation. Il s'en est excusé auprès de nous".
Je veux bien faire confiance au gouvernement, mais il faut des actes
Damien Meslot, maire de Belfort
La balle est donc désormais dans le camp du gouvernement et de la SNCF qui doivent combler le trou entre 2018 et 2022 du carnet de commandes pour Belfort. "Il faut que des commandes publiques tombent dans escarcelle d'Alstom. Des négociations sont en cours et nous espérons qu'elles aboutiront et permettront de faire évoluer favorablement la situation".
Selon les syndicats reçus mardi à Bercy, le gouvernement se donne dix jours pour apporter des réponses. En attendant, Damien Meslot met la pression. "Emmanuel Macron est venu en mai 2015 pour nous dire la même chose. On sait ce qu'il en est advenu. Moi je veux bien entendre ce que dit le gouvernement et pas faire de procès d'intention. (...) J'attends pour croire. (...) J'ai entendu dans d'autres circonstances François Hollande faire des promesses. Je veux bien faire confiance au gouvernement, mais il faut des actes. Je jugerai les actes. S'ils sont au rendez-vous, je m'en féliciterai", explique le maire qui organise samedi 24 septembre une manifestation "Belfort ville morte" visant notamment à apporter un "soutien à Alstom".