Pour cela, il a fallu reconstituer tout l'écosystème favorable aux cistudes, un milieu naturel qui avait totalement disparu du fait de l'activité des hommes. On a donc recréé des marais, des petites mares, des cours d'eau avec un accès au Rhin. Il a aussi fallu faire revenir la végétation dans laquelle les petites tortues trouveraient de quoi se nourrir, des larves d'insectes, des œufs de grenouilles ou encore des moules zébrées.
Vendredi 26 avril, 130 cistudes d'à peine 5 ou 6 cm de long seront lâchées dans un bassin de semi-liberté. Elles y resteront plusieurs mois afin de s'acclimater car elles sont nées au parc zoologique de Mulhouse, qui a préservé l'espèce d'une disparition totale. Depuis le début du programme en 2009, ce sont 350 individus qui ont été relâchés.
Pour l'instant, aucune de ces petites tortues aquatiques à la carapace tachetée de jaune n'a pu se reproduire. Il faut pour cela qu'elles atteignent la taille de 20 cm, ce qui devrait être fait l'année prochaine. Pour les plus anciennes, on devrait donc voir les premiers cistudons nés en milieu sauvage faire leur premiers pas près de Lauterbourg dans 2 ans.
150 autres tortues seront relâchées. On atteindra alors 500 individus. L'objectif fixé par ce programme pour assurer la survie de l'espèce à l'état sauvage.
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