"Quand on s'installe en France, il y a un certain nombre de choses qu'il faut assimiler rapidement, au risque de se faire recadrer constamment", avoue Alexandra Szacka. Elle cite le "bonjour", "à dire 40 fois par jours, même quand on demande un tout petit renseignement". Mais aussi la distinction entre la baguette et la tradition.
"Quand on est journaliste, il faut avant s'habituer au couacs. Je pensais être bien intégrée", poursuit la journaliste. Jusqu'à mercredi 17 décembre, quand elle a vu Ségolène Royal, à la table d'une émission de télé, être la dernière à apprendre que le Premier ministre Manuel Valls avait décidé de commencer la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Alexandra Szacka avoue avoir eu un "choc". Pour elle, "ce n'est plus un couac, mais de la télé-réalité. Nabilla peut aller se rhabiller !"
C'est de la télé-réalité. Nabilla peut aller se rhabiller !
Alexandra Szacka
"Le pire, c'est que cette situation arrive constamment", poursuit-elle, citant les ministres qui contredisent publiquement le président ou qui se contredisent entre eux, les maires ("y compris de la majorité") qui raillent les mesures annoncées par le gouvernement et jurent qu'ils vont désobéir.
Elle cite encore les réserves émises par la maire de Paris Anne Hidalgo après que François Hollande s'est déclaré début novembre "favorable" à une candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024.
"Rares sont les pays où on a l'impression que les politiques passent plus de temps devant les caméras de télévision ou les micros que dans leurs bureaux, où les ministres lancent des idées de réforme en direct dans les médias comme une boutade au café du commerce", explique Alexandra Szacka.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.